Theo Hernandez, frère maudit en bleu ?
Pourquoi Theo Hernandez, exceptionnel à l'AC Milan, demeure barré en équipe de France aux dépens de son frère Lucas, plus en difficulté au Bayern ?
Lucas
Si le champion du monde, incontestable à gauche dans l'esprit de Didier Deschamps, a pu bénéficier de la blessure d'Alphonso Davies pour beaucoup rejouer lors des premiers mois de la saison, c'est fatalement moins le cas depuis le retour du Canadien début décembre. Malgré tout, il peut aussi être utilisé en charnière. S'il n'y est pas le premier choix, ça lui permet de conserver un certain temps de jeu. L'intéressé est le premier à le savoir : "C'est clairement un avantage d'être polyvalent, ça offre plus d'options. Pour jouer dans un grand club, c'est indispensable."
Recrue la plus chère de l'histoire du Bayern, arrivé de l'Atlético en 2019 pour 80 millions d'euros, il n'avait pas été loupé par Lothar Matthäus, entre autres : "Je ne pense pas qu'il réussira, il y en a des meilleurs que lui au club." Un peu plus fort et expérimenté défensivement que son frère, il n'a jamais perdu cette saison lorsqu'il était titulaire : seize victoires et trois nuls (dont l'élimination en Coupe à Kiel), contre onze victoires, deux nuls et trois défaites pour le Bayern lorsqu'il n'était pas aligné d'entrée.
S'il n'est que n°1 bis un peu partout en club, ça ne déplaira pas forcément à Didier Deschamps. Dans l'esprit du sélectionneur, il conserve des années-lumière d'avance, de par son historique. Et qui dit temps de jeu pas exagéré, dit aussi une certaine fraîcheur possible...
Theo
La même pile électrique que Lucas, peut-être encore plus survoltée ! Plus jeune de deux ans (23 ans, contre 25 pour Lucas), il ne pense presque qu'à l'attaque et a été impliqué sur onze buts toutes compétitions confondues cette saison avec l'AC Milan, à répartir en cinq buts et six passes décisives. Titulaire incontestable, il a sauvé plus d'une fois la longue série d'invincibilité des Rossoneri, fort d'une grinta au moins égale à celle de son frangin.