Parme, la remontée miraculeuse
La course aux places européennes est intense en Serie A. Parmi les prétendants, certains clubs viennent jouer les trouble-fête. C'est le cas de Parme qui évoluait en Serie D il y a cinq ans.
Après avoir connu l'enfer, Parme toque aux portes du paradis. L'actuel septième de Serie A est à la lutte pour les places européennes. Un véritable miracle pour une formation qui végétait en Serie D il y a encore cinq ans. C'est surtout l'ultime rebondissement d'une décennie durant laquelle les supporters parmesans ont tout connu. Après la crainte de la relégation, la tristesse des divisions inférieures et l'espoir des promotions, la fierté est de retour dans les travées du Stade Ennio-Tardini. Les Gialloblù ont enchaîné trois montées consécutives pour faire oublier la liquidation judiciaire d'une formation qui brillait autrefois sur la scène européenne. En 2015, le club formateur de Gianluigi Buffon a été obligé de mettre la clé sous la porte. Déjà en danger onze ans plus tôt à cause des problèmes financiers de Parmalat, le club qui a marqué les années 90 du football italien a dû repartir de zéro. Ou plutôt de la Serie D. Un nouveau départ à l'origine de la belle histoire actuellement écrite par les hommes de Roberto D'Aversa.
Deux numéros retirés pour ne jamais oublier les années difficiles
Parme entame la phase retour de la saison 2019-2020 de Serie A en étant dans la première moitié du classement. Grâce à un 4-3-3 offensif utilisé depuis la Serie C, les Parmesans n'ont perdu que quatre matchs depuis la fin du mois de septembre. Grâce à un pressing haut et à des projections rapides vers l'avant, ils ont surtout accroché l'Inter Milan ou la Fiorentina et battu l'AS Roma et Naples. Des bons résultats face aux gros qui, s'ils sont confirmés contre les clubs de seconde zone, enverront le prometteur Dejan Kusulewski vendu à la Juventus, l'éternel Gervinho ou le capitaine Bruno Alves dans le top 5 du football italien. Ces joueurs n'ont pas connu Alessandro Lucarelli mais ils entretiennent son héritage. Le défenseur italien était resté dans le club d'Emilie-Romagne malgré la rétrogradation et n'avait pris sa retraite qu'une fois la promotion en Serie A validée. Un exemple de fidélité qui lui a valu le retrait de son numéro de maillot. Car Parme et les Parmesans savent d'où ils reviennent. Malgré l'entrée d'actionnaires chinois dans le capital du club, les supporters détiennent toujours 10% de la formation renommée Parma Calcio 1913 lors du changement de propriétaires. Le numéro 12 est également retiré en leur honneur. Il faut dire qu'ils étaient plus de 9000 abonnés pour les matchs de quatrième division. Et leur foi inébranlable a été récompensée. Désormais, ils se remettre à rêver d'Europe. Mais cela passe par un succès dès ce lundi contre Lecce.