Longtemps cette saison, Pep Guardiola a laissé planer le doute sur son avenir. En fin de contrat le 30 juin 2025, il repoussait inlassablement le moment de se prononcer, comme s’il hésitait. Il faut dire que le Catalan était ardemment courtisé, et tout spécialement par l’Angleterre. Suite à la démission de Gareth Southgate après l’Euro 2024, la fédération anglaise de football s’était mise à rêver de convaincre l’homme providentiel de Manchester City de prendre les commandes des Three Lions et de les conduire à la Coupe du monde à l’été 2026. Pour cela, elle était même prête à l’attendre en se contentant d’un intérimaire le temps nécessaire.

Un rêve qui s’est évanoui lorsque Pep Guardiola a finalement décidé de prolonger son aventure avec les Cityzens, refusant de les abandonner en pleine crise de résultats. "Je veux me prouver à moi-même que je peux le faire, je ne veux pas avoir le même sentiment que la saison dernière. Quand vous gagnez, le vin a meilleur goût après, vous dormez mieux. Je ne connais aucun entraîneur qui perd des matches et dort comme un bébé. Cela n'arrive pas. Il faut s'inquiéter. Cela fait partie de notre vie", a-t-il concédé à Reuters cette semaine.

La tentation internationale

S’il a opté pour la continuité du côté de l’Etihad Stadium et surtout le défi de montrer que la saison dernière n’était qu’un accident de parcours, Pep Guardiola n’a pas caché que Manchester City serait son dernier club. Or dans deux ans, le principal intéressé n’aura que 56 ans. Un âge qui laisse de larges perspectives ouvertes, surtout qu’il a confié avoir encore certains rêves à accomplir. "J'aimerais participer à une Coupe du monde, à un Championnat d'Europe ou à une Copa América", a-t-il déclaré à l’agence de presse britannique lors de cet entretien.

Autant d’indices qui traduisent sa volonté de tenter sa chance à la tête d’une sélection nationale, à l’image de Carlo Ancelotti qui a attendu ses 65 ans pour franchir le pas avec le Brésil. Plus jeune, Pep Guardiola ne semble pas résolu à attendre aussi longtemps que son homologue italien. Pour autant, il refuse d’en faire un but trop concret. "J'y ai toujours pensé. Mais cela dépend de beaucoup de choses. Si cela se produit, c'est bien. Si ce n'est pas le cas, c'est aussi très bien", a-t-il nuancé. S’il le veut vraiment et au moment où il le décidera, le manager catalan ne devrait pas manquer de prétendants pour donner un virage international à sa carrière d’entraîneur. En attendant, c’est une autre Coupe du monde qui l’attend, celle nouvellement créée par la FIFA et dédiée aux clubs, à laquelle Manchester City participera du 14 juin au 13 juillet prochain en qualité de champion d’Europe 2023.