L’accent anglais va à nouveau résonner dans le vestiaire du FC Barcelone. Depuis près d'un siècle, un seul sujet de Sa Majesté a défendu les couleurs blaugrana : Gary Lineker. Cet été, le récent champion d’Espagne a accueilli le deuxième joueur “British” de son histoire suite à l’officialisation de la signature de Marcus Rashford. Mis au placard par Manchester United, toujours pas dans les plans de Ruben Amorim après une pige de six mois honorable à défaut d’être pleinement réussie du côté d’Aston Villa (4 buts et 5 passes décisives en 17 matches), l’attaquant s'est engagé en faveur du FC Barcelone pour un prêt d’un an avec une option d'achat de 30 millions d'euros, à lever avant le 30 juin prochain.

En proie à de grosses difficultés dans le nord de l'Angleterre, Marcus Rashford va ainsi essayer de relancer sa carrière durant son passage en Catalogne. Conscient de ne pas avoir été au niveau et donc de ne pas avoir répondu aux attentes des supporters des Red Devils ces deux dernières années, l’international anglais estime en revanche ne pas être le seul responsable de sa chute. Alors que Manchester United peine à retrouver son lustre d’antan en accumulant les échecs sur le plan des résultats ou sur le mercato, l’avant-centre de 27 ans pense que la direction mancunienne s’est emmêlée les pinceaux dans une stratégie sportive douteuse et incompréhensible ces dernières saisons. "On le constate dans toutes les équipes qui ont connu le succès sur une longue période : elles ont des principes auxquels tout nouvel entraîneur ou joueur doit se conformer ou être capable d’apporter sa contribution", explique d’abord l’intéressé.

“Oui, nous sommes bien en dessous du niveau espéré”

"Alors que parfois, j’ai l’impression que Manchester United s’est contenté de… nous avons soif de victoire, donc nous essayons toujours de nous adapter et de recruter des joueurs qui correspondent à ce système. Mais c’est une approche réactionnaire. Si votre orientation change constamment, vous ne pouvez pas espérer remporter le championnat", a-t-il poursuivi lors d’une apparition dans le podcast The Rest Is Football. Quinzième du dernier exercice en Premier League, finaliste de la Ligue Europa, Manchester United vient de réaliser une saison tout bonnement indigne de son statut. Et ce alors que Ruben Amorim a été intronisé à la fin de l’année 2024 pour essayer de donner un nouvel élan à une équipe en perdition. Un changement d'entraîneur qui n’a pas eu l’effet escompté, comme c’est régulièrement le cas depuis 2013, l’année du dernier sacre des Red Devils en championnat.

Une situation qui attriste l'ex-enfant chéri de Manchester United. "Oui, nous sommes bien en dessous du niveau que nous estimons être celui de United. Mais si vous prenez du recul, ce que j’ai pu faire, surtout au cours des six derniers mois, à quoi vous attendiez-vous ? Les gens disent que nous sommes en transition depuis des années. Pour être en transition, il faut commencer la transition. C’est donc comme si la transition n’avait pas encore commencé. Pour commencer une transition, il faut établir un plan et s’y tenir. C’est ce que je ressens : ce n’est pas facile. Parce que si ça ne marche pas, les fans exigent un changement. J’ai l’impression qu’on a eu tellement de managers différents, d’idées différentes et de stratégies différentes pour gagner… qu’on se retrouve au milieu, dans un no man’s land", a conclu avec franchise Marcus Rashford. Des propos pour le moins cinglants qui ne devraient pas plaider en sa faveur l’été prochain en cas de retour dans le nord de l’Angleterre.