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Premier League : Chelsea, déménager ou détruire Stamford Bridge ?
Selon The Guardian, le club londonien espère déménager à Earls Court mais face à la complexité du projet, réfléchit aussi à la destruction et à la reconstruction de son enceinte historique.
A l’instar de Manchester United qui cherche à se réinventer et envisage de donner une seconde jeunesse à Old Trafford, Chelsea entend également faire un bond au XXIe siècle. Porté par ses nouveaux propriétaires, qui ont fait une priorité d’augmenter ses ressources, le club londonien se sent à l’étroit à Stamford Bridge. Bâti en 1877, soit il y a près de 150 ans, et rénové en 1997, le stade historique des Blues est devenu un frein au développement du club avec sa capacité de 40 341 places.
Des hics à Earls Court
Aussi, pour concurrencer Arsenal et Tottenham qui ont abandonné leurs mythiques enceintes de Highbury et White Hart Lane pour bâtir des stades modernes, Chelsea réfléchit à ériger aussi une nouvelle enceinte à la hauteur de ses ambitions. En ce sens, les dirigeants londoniens ont plusieurs options sur la table et la première consisterait à un déménagement. De fait, ils auraient jeté leur dévolu sur Earls Court, situé légèrement plus au nord de l’actuel site. The Guardian révèle ainsi que des discussions sont en cours avec Transport for London, l'un des partenaires qui s'occupe du site d'Earl's Court, et le promoteur immobilier Delancey, qui ont pour projet la construction d’un vaste complexe immobilier regroupant bureaux, logements, espaces commerciaux et un parc urbain.
Séduisant sur le papier, ledit projet ne prévoit pas l’édification d’un stade, selon ses gestionnaires (ECDC) qui doivent le présenter la semaine prochaine aux autorités locales afin d’obtenir les permis de construire. "Il n'y a aucun plan dans nos plans pour que le Chelsea FC se relocalise sur le site d'Earl's Court. Nous disposons d'un projet entièrement détaillé, qui sera bientôt soumis aux deux autorités locales, et qui donne la priorité à la construction de milliers de logements et d'emplois, à la culture et aux espaces ouverts, grâce à un plan directeur bien conçu et réfléchi qui a évolué au cours de quatre années d'engagement. Le développement commencera en 2026 et les premiers résidents et occupants emménageront à partir de 2030. C'est, et cela restera, notre objectif principal", a d’ailleurs communiqué ECDC. Afin d’obtenir gain de cause, les dirigeants de Chelsea envisageraient de racheter le projet à ECDC moyennant un chèque de près de 600 millions d’euros. Une offre qui n’a pas encore été formulée selon le quotidien britannique et qui pourrait ne pas suffire. En effet, même si elle était acceptée, les propriétaires du club londonien devraient obtenir aussi l’accord des Chelsea Pitch Owners, qui détiennent le titre de propriété de Stamford Bridge et peuvent bloquer tout déménagement. Une disposition prise dans les années 1990 afin d’empêcher que le stade ne soit vendu à un tiers.
Le modèle de Tottenham ?
Face à cette situation complexe, Ted Boehly et ses équipes n’auraient pas exclus de rester à Stamford Bridge mais font là aussi face à des obstacles. L’idée serait ainsi d’imiter Tottenham et de construire un nouveau stade à l’endroit même où se tenait l’ancien, qui serait détruit. En prévision de cette option, le club a déjà acquis le terrain du Sir Oswald Stoll Mansions, une organisation caritative logeant les anciens combattants, située à proximité directe et offrant 1,2 hectares supplémentaires. Une opération rendue délicate par la proximité du métro de Fulham Broadway.
Dans ce cas, Chelsea devrait abandonner Stamford Bridge le temps des travaux et trouver refuge dans un autre stade. C’est exactement ce qu’avait fait Tottenham, qui avait évolué à Wembley entre 2017 et 2019, avant d’emménager au Tottenham Stadium. Ce projet bien que crédible aussi est au point mort selon The Guardian. Une chose est certaine dans ce dossier, Chelsea se sent à l’étroit dans sa maison et souhaite pousser les murs pour continuer à grandir et éviter d’être largué par ses concurrents, tous déjà entrer dans le nouveau millénaire. En attendant, les Blues sont 11e de Premier League après trois journées et continuent de patauger sportivement. Loin, très loin des meilleurs.