Ange Postecoglou l’a promis, il remporte toujours un titre pour sa deuxième saison comme entraîneur principal d’un club. Le manager australien arrive au bout de sa seconde année de mandat à la tête des Spurs avec la ferme intention de tenir sa promesse. Tottenham est en demi-finale de la Ligue Europa et dispute ce jeudi le match aller face aux Norvégiens de Bodø/Glimt. L’ancien coach du Celtic Glasgow a besoin d’une qualification en finale et même d’une victoire au bout pour tenter de sauver sa place sur le banc du club nord-londonien. 

Un bilan cauchemardesque cette saison

Car son équipe est empêtrée dans un exercice 2024-2025 plus que laborieux. En Premier League, Tottenham est 16e du classement, à des années lumières de ses standards habituels. Les Spurs ont en plus de cela concédé 19 défaites en championnat. C’est le quatrième pire bilan derrière les trois clubs déjà assurés d’être relégués : Ipswich, Leicester et Southampton. Toutes compétitions confondues, c’est même 24 revers au total et 86 buts encaissés. 

Les désillusions s’enchaînent autant que les blessures ces derniers mois (longues absences répétées de van de Ven, Romero, Vicario, Udogie et Richarlison notamment). Des résultats qui ont fortement fragilisé la position d’Ange Postecoglou pourtant soutenu par sa direction depuis son arrivée à l’été 2023. Le natif de Nea Filadelfia en Grèce pourrait être limogé à l’issue de la saison selon les tabloïds anglais. 

Des fuites au sein du club

Et comme si cela ne suffisait pas, à l'intérieur du vestiaire aussi la tension se fait ressentir. Récemment, le coach de 59 ans a révélé qu’il y avait une taupe dans son groupe qui donnait du grain à moudre aux médias depuis de longues semaines. “Il ne fait aucun doute qu'il y a une fuite à l'intérieur du club. Quelqu'un continue de divulguer des informations, comme il l'a fait toute l'année”, avait regretté Postecoglou en conférence de presse deux jours avant un match de Premier League face à Wolverhampton le 13 avril dernier (32e journée). L'entraîneur de Tottenham se plaint de régulièrement voir ses compositions d'équipe divulguées en amont des rencontres, ainsi que de l’état de forme physique des joueurs et des absents. 

“J'ai une bonne idée d'où cela vient. Nous allons nous en occuper. Mais, cela ne nous aide clairement pas les jours de match. C'est parfois une demi-vérité, parfois plus. On aimerait penser que tout le monde dans notre camp travaille avec nous plutôt que contre nous”, avait ajouté l’ex sélectionneur de l’Australie.

Le club semble au bord de l’implosion. Tout ou presque annonce un départ d’Ange Postecoglou à la fin de sa deuxième année. Mais la Ligue Europa apparaît comme le dernier espoir de construire quelque chose de grand. L’occasion de se donner un bol d’air frais et de remporter un premier trophée depuis une Carabao Cup en 2008. Même s’il gagne ce titre, rien ne garantit que l’Ange réussira une résurrection et gardera sa place sur le banc. Mais le président Daniel Levy serait bien embêté de devoir limogé le seul entraîneur capable de lui apporter un trophée depuis 17 ans.