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Ligue Europa : les Niçois face à un empire romain en reconstruction
Après neuf saisons à l'Atalanta Bergame, le nouvel entraîneur de l'AS Roma Gian Piero Gasperini pose encore les bases de son projet de jeu. A ce stade, l'ensemble reste perfectible et l'OGC Nice aura peut-être l'occasion de le démontrer ce soir.
C'est un premier adversaire de choix dont les Niçois ont hérité pour leur entrée en lice en Ligue Europa. De l'autre côté des Alpes, l'AS Rome figure en effet parmi les clubs ambitieux de la saison qui vient de démarrer.
Avec neuf points acquis en quatre matchs en Série A, la Louve est dans le bon wagon de tête du championnat.
L'intersaison n'a pas été folle, si ce n'est l'arrivée du latéral droit brésilien Wesley ou de l'ancien milieu de terrain lensois Neil El Aynaoui. La plus grosse recrue de l'été, c'est sur son banc que l'AS Roma l'a enregistré avec la venue de l'entraîneur Gian Piero Gasperini en provenance de l'Atalanta Bergame.
Gasperini, un nom qui force le respect
Durant neuf saisons à l'Atalanta (2016-2025), Gian Perio Gasperini a façonné une équipe portée vers l'offensive qui a durablement réussi à se frotter au top 5 de Série A, ce qui est déjà loin d'être un mince exploit. Avec des principes de jeux forts, et un système en 3-4-2-1 qu'il a progressivement mis à la mode, ses équipes ont su développer un football efficace.
Au-delà du jeu, les résultats ont été au rendez-vous, avec une première participation en Ligue des Champions dans l'histoire du club en 2019 puis une première accession aux quarts de finale en 2020. La cerise sur le gâteau de cette magnifique épopée restera la victoire 3-0 en finale de la Ligue Europa face au Bayer Leverkusen en 2024.
Par son style, ses idées, ses convictions, son parcours et ses succès, Gian Piero Gasperini est respecté, mais aussi scruté, comme l'a glissé l'entraîneur niçois Franck Haise, qui sait parfaitement à quoi s'attendre ce soir.
« Je le suis depuis ses années à l’Atalanta. En 2018, quand j’ai fait évoluer mon système, j’ai regardé beaucoup de ses matchs », a-t-il déclaré. « On sent des principes forts avec son système à trois défenseurs. Ses équipes ont la capacité à avoir une forte maîtrise mais aussi à produire du jeu direct. Elles sont toujours très difficiles à bouger. On voit déjà en l’espace de quelques semaines la patte qu’il veut mettre ».
Une attaque en quête de repères
Au cœur de son 3-4-2-1, Gasperini a déjà fait du milieu de terrain français Manu Koné un joueur pilier de son dispositif. Le joueur prend lui aussi ses marques avec son nouveau coach, mais les débuts de la collaboration sont en tout cas très prometteurs.
« C'est un entraîneur très rigoureux. Il sait très bien ce qu'il fait, et il veut qu'on fasse ce qu'il demande », a souligné Manu Koné. « Je suis très content de l'avoir, j'aime bien avoir ce genre de coachs qui sait ce qu'il veut et qui a beaucoup d'ambition aussi. Il est très dur avec moi, parce qu'il pense que je suis un très bon joueur et que je peux tirer l'équipe vers le haut ».
La Roma a engrangé trois victoires en quatre matchs mais tout est loin d'être parfait. Le chantier le plus urgent à travailler est sans nul doute l'animation offensive. L'heure est encore à la recherche des meilleures associations entre les différentes forces en présence, notamment pour les deux postes de milieux offensifs derrière l'attaquant.
L'idée est de trouver les meilleurs profils entre Matias Soulé, Paulo Dybala (forfait ce soir) et Stephan El Shaarawy pour alimenter le buteur irlandais de 20 ans Evan Ferguson qui arrive tout juste de West Ham. Derrière lui, l'attaquant ukrainien Artem Dovbyk est finalement resté, et il faudra également s'en méfier.
Le nouveau projet de jeu mis en place par le technicien italien va nécessiter du temps avant de donner sa pleine mesure, et l'AS Roma ne se présentera clairement pas sous son meilleur jour en terre niçoise ce soir, même après avoir arraché le derby dimanche face à la Lazio (0-1). En ce sens, c'est plutôt une bonne chose pour les Aiglons, que de les rencontrer aussi tôt dans la saison.