Ligue 1 : Tony Vairelles sous le charme du RC Lens
Lors d’un entretien accordé à RMC, l’ancien attaquant lensois a trouvé des similitudes entre l’équipe à laquelle il appartenait et sacrée championne de France en 1998, et l’actuelle dirigée par Pierre Sage et qui affrontera le FC Nantes demain pour conserver la 1ère place.
Le RC Lens assumera-t-il son nouveau statut ? Ce samedi en fin d’après-midi, le club nordiste se rendra à la Beaujoire pour affronter le FC Nantes, 16e et barragiste. S’il se présentera en favori sur les bords de l’Erdre, il étrennera surtout son costume tout neuf de leader de la Ligue 1.
En effet, depuis le week-end dernier et leur succès à Angers après un doublé de Florian Thauvin (2-1), les Sang et Or trônent au sommet du championnat. De quoi susciter une vive émotion chez leurs supporters mais aussi chez les glorieux anciens, à l’image de Tony Vairelles. "Voir son club de cœur en haut du classement, c’est un vrai plaisir. Ça met justement un petit coup de neuf au championnat. Ça montre que des clubs, pourtant pas favoris au départ, peuvent rivaliser avec les plus grands, à l’image du PSG, champion d’Europe en titre", s’est enthousiasmé l’ancien attaquant dans un entretien accordé à RMC cette semaine.
"Ils me font penser à nous à l’époque"
Cette 1ère place, cela faisait plus de vingt ans que Lens ne l’avait pas occupée. Une authentique surprise qui ravive le souvenir de la saison 1997-1998, au bout de laquelle les Artésiens avaient remporté leur unique titre de champion de France. Une thèse validée par Tony Vairelles qui voit un parallèle entre sa génération et l’actuelle. "Ils me font penser à nous à l’époque. On a l'impression de retrouver une bande de potes contents de jouer ensemble et ça se ressent sur le terrain. Un peu comme le PSG l’an dernier. Une bande de potes qui ont réussi à créer quelque chose alors que personne ne les voyait aller au bout. Pas de star qui sort du lot, personne qui tire la couverture à soi, et puis, ils ont réussi à gagner. C'est ça l'esprit lensois : des mecs qui ont envie de prouver, d’apporter leur pierre à l’édifice. Ils n’arrivent pas en tant que stars. Comme Thauvin, qui fait une superbe saison. Et c'est ça qui fait la force de ce club, de cette équipe. C'est de mobiliser tout le monde avec un public qui est extraordinaire derrière vous, qui vous pousse. Et ça donne des résultats que personne n’attend", a-t-il présenté.
Et la filiation ne s’arrête pas là. "Quand j’étais à Lens, j’ai joué avec Eric Sikora, Jean-Guy Wallemme… des gars du Nord. Et ce sont des gens qui, quand vous arrivez dans ce club, vous mettent tout de suite au diapason. On savait qu'à Lens, il ne fallait rien lâcher, qu'un match n'était jamais perdu, qu'on pouvait aller faire des résultats n'importe où. Et qu'à domicile, on était des morts de faim. Et ça, à un moment donné, ça amène les résultats, ça amène la convivialité, l'amitié dans l'équipe. Je pense que quand vous reparlez avec n'importe lequel des joueurs, que ce soit Guillaume Warmuz, Jean-Guy, Eric, Michaël Debève, quand vous parlez de 98, on vous parle d'une bande de potes. On ne parle pas de 11 joueurs qui étaient alignés, qui ne jouaient que pour eux et qui cherchaient à se faire plaisir individuellement. Nous, on représentait le club, on représentait la ville", a poursuivi Tony Vairelles.
"Même si ça paraît improbable, même si en face vous avez les grosses écuries, même si les moyens financiers sont bien moins importants, il faut y penser"
La bande de Pierre Sage a ainsi opéré sa prise de pouvoir en ne perdant qu’un seul de ses dix derniers matchs, et en remportant huit pour un nul. Une force collective vertueuse qui doit pousser Florian Thauvin et ses partenaires à croire en leur chance. Car s’il reconnaît qu’il est trop tôt pour songer au titre, Tony Vairelles assure qu’ils ont tout intérêt à en faire un objectif. "Il faut qu'il y ait cet objectif. Même si ça paraît improbable, même si en face vous avez les grosses écuries, même si les moyens financiers sont bien moins importants, il faut y penser. Vous savez, à l'époque où on a été champions, à la trêve, on était loin d'être dans les premiers. Et tout doucement, on a commencé à gravir les échelons. Et à un moment donné, on s'est tous réunis. On s'est dit, les gars, est-ce qu'on y croit ? Et bien sûr qu'on avait tous envie d'aller au bout. Mais même si vous n'allez pas au bout, au moins vous avez le droit d'y croire et de tout donner. Et ils sont capables j’en suis convaincu. Aujourd'hui, ils sont premiers en ayant battu Marseille, Strasbourg, Lille, des équipes en haut du tableau", a professé l’ancien attaquant rêvant que les Sang et Or version 2025-2026 succèdent à sa génération.
En tête, Lens doit à présent continuer sur la même dynamique, en commençant par ce déplacement à Nantes face à un adversaire à l’élan contraire, n’ayant récolté qu’un seul succès sur ses dix derniers matchs (cinq nuls et quatre défaites).








