Ligue 1 : Roberto De Zerbi et l'OM visent plus haut
Après sa victoire contre Angers (2-0), l’Olympique de Marseille prend ses aises à la deuxième place mais son entraîneur italien ne veut pas s’en satisfaire.
On va finir par croire que l’Olympique de Marseille se sent mieux en déplacement loin de son, pourtant vibrant, Vélodrome. Hier soir, il l’a encore prouvé en allant s’imposer à Angers au bout d’un match maîtrisé où ses recrues ont pu se mettre en évidence (2-0). "Je suis très content de ce qu’a fait Bennacer. C’était comme s’il jouait avec nous depuis deux ou trois ans alors que cela ne fait que trois jours. C’est vraiment très bien. Gouiri, aussi, a fait un très bon match. C’est un joueur très fort, même lui ne se rend pas compte de son potentiel. C’est un joueur complet. Il ne faut pas oublier Dedić aussi. Il a fait une très bonne entrée en jeu", a noté Roberto De Zerbi, conquis par ses nouvelles forces vives.
Arrivé en toute fin de mercato, Ismaël Bennacer s’est ainsi glissé dans le rôle du patron du milieu de terrain avec une facilité déconcertante et confirmé qu’il avait le profil et le caractère pour apprivoiser le rôle et les attentes marseillaises. Une première réussie pour lui et les autres qui demandent confirmation au Vélodrome samedi prochain contre Saint-Etienne. En attendant de penser aux Verts, l’heure était à la satisfaction du travail bien fait. "En dehors de ces performances individuelles, c’était vraiment un grand match de la part de toute l’équipe en ce qui concerne la patience, la contrôle, le fait qu’ils ne se sont jamais découragés et jamais précipités également. On a vraiment joué comme une très grande équipe", a poursuivi l’entraîneur italien visiblement de très bonne humeur.
"Il faut avoir cette ambition"
Difficile de lui donner tort. Les deux buts en seconde période d’Adrien Rabiot et Neal Maupay n’ont fait que matérialiser la domination sans partage des Marseillais qui ont monopolisé le ballon 79 % du temps, tiré à 18 reprises pour 10 frappes cadrées, sans en subir une seule (sur 5 tirs angevins, ndlr). Une maîtrise totale et une victoire qui offrent ainsi 6 points d’avance à l’OM sur ses poursuivants Nice et Monaco. "Il reste encore 13 matchs et donc encore beaucoup de chemin à parcourir. Un nul ou une défaite et on peut nous rattraper rapidement. Monaco et Nice sont très proches, d’autres clubs reviennent, Lens et Brest sont sur des moments positifs", a néanmoins prévenu Roberto De Zerbi, méfiant sur un quelconque relâchement.
Pour prévenir tout esprit de suffisance, l’ancien manager de Brighton refuse de se focaliser uniquement sur ceux qui chassent son équipe et appelle à d'autres ambitions en visant plus haut même si le PSG navigue à 10 points devant. "Il faut regarder derrière soi mais aussi devant. C’est important de viser plus haut. Cela peut être un championnat frustrant voire humiliant. Les objectifs peuvent ne pas être atteints, ce n’est pas grave mais il faut avoir cette ambition avec respect et humilité. Il faut avoir cet objectif de regarder devant nous, peut-être pas forcément tout de suite mais dans le parcours à l’OM, que veulent également le président Pablo Longoria, Medhi Benatia, les joueurs comme Rabiot, Bennacer, Højbjerg Rulli, Balerdi, Kondogbia… Ce sont des joueurs qui ne sont pas là pour arriver deuxième. On n’aime pas perdre", a-t-il soutenu. Un aveu sur les réelles intentions marseillaises. Renforcé intelligemment cet hiver, le club marseillais est un prétendant à une qualification en Ligue des champions et plus si possible. Le voyage ne fait que commencer.