Angel Gomes arrivait l’été dernier à un tournant dans sa carrière. Le milieu de terrain a donc pris une grande décision. Formé à Manchester United et après quatre saisons passées au LOSC, le joueur âgé de 24 ans décidait, en effet, de poser ses valises dans la cité phocéenne malgré l’intérêt de plusieurs écuries de Premier League. À l'aise dans le collectif de l’Olympique de Marseille durant ses premières apparitions sous ses nouvelles couleurs, l’international anglais s’est rapidement adapté aux exigences de Roberto De Zerbi. Un début d'aventure idyllique, donc. Pourtant, le vent a vite tourné pour l’intéressé. Titulaire en début de saison et associé à Pierre-Emile Højbjerg dans le double pivot de l’OM, Angel Gomes doit désormais se contenter d’un statut de remplaçant.

Que ce soit contre le Real Madrid et l’Ajax Amsterdam en Ligue des champions, ou face au PSG en Ligue 1 — soit les trois plus gros matchs du début de saison —, l’ancien joueur du LOSC a systématiquement débuté sur le banc. Pire, l’Anglais n’est même pas entré en jeu à Santiago Bernabéu et au Vélodrome pour le Classique. Un changement de statut aussi surprenant que brutal sur lequel est récemment revenu le principal intéressé dans un entretien accordé au Phocéen. “Je pense que c’était une décision tactique du coach. Parfois, l’entraîneur voit des choses que moi je ne vois pas, ou que les supporters ne voient pas. Il a beaucoup d’expérience. En tant que joueur, c’est toujours difficile, parce que tu veux jouer tous les matchs. Mais tu dois comprendre ça et continuer à travailler”, a-t-il confié avec lucidité et sagesse.

Gomes n’a pas dit son dernier mot

Malgré ce déclassement, Angel Gomes ne compte pas baisser les bras et entend rapidement regagner sa place dans le onze phocéen. “Le but, c’est que la prochaine fois, ce soit plus difficile pour lui de faire son choix. Mon travail, c’est de rendre la décision du coach compliquée quand il compose son équipe”, poursuit celui qui a disputé, depuis le début de la saison, sept rencontres toutes compétitions confondues avec le maillot Blanc et Bleu sur le dos. Invité ensuite à comparer les méthodes de Roberto De Zerbi et Paulo Fonseca, son ancien entraîneur dans le nord de la France, le joueur de 24 ans s’est montré élogieux envers les deux techniciens. Et ce, même si les requêtes tactiques des deux coachs à son égard n’ont visiblement rien à voir.

“Ce que De Zerbi me demande est différent de ce que me demandait Fonseca. Leurs styles ont quelques points communs, mais ils sont très différents dans la manière de les appliquer. C’est difficile à expliquer, c’est complexe. Mais si tu regardes les derniers matchs, c’est différent des positions que j’occupais à Lille. Là-bas, j’ai aussi joué haut, parfois 10, parfois 8 ou 6. Et ici, en pré-saison, j’ai commencé plus bas, puis au fil des matchs j’ai joué plus haut”, tente d’expliquer l’Anglais avant de poursuivre sa réflexion. “Contre Strasbourg, j’étais 10, puis sur la fin j’ai fini en 6. Je peux m’adapter selon ce que le coach veut (...) C’est très exigeant, surtout pour les milieux, parce qu’on est le lien entre la défense et l’attaque”, analyse-t-il. “Parfois, ce qu’il demande ne se voit pas forcément de l’extérieur, mais lui, il a la vision d’ensemble. Et tant qu’on gagne, c’est tout ce qui compte.” Certes, mais engranger les succès tout en étant sur le pré, c’est encore mieux.