Ligue 1 : Pablo Longoria prend la parole sur l’affaire Rabiot - Rowe
Alors que l’Olympique de Marseille a décidé de pousser vers la sortie Adrien Rabiot et Jonathan Rowe en les plaçant sur la liste des transferts, Pablo Longoria est sorti du silence pour expliquer cette décision drastique.
C’est une altercation aux lourdes conséquences pour Adrien Rabiot et Jonathan Rowe. Sauf retournement de situation improbable de dernière minute, le milieu de terrain tricolore et l’ailier anglais ont joué leur dernier match sous les couleurs de l'OM à Rennes, vendredi dernier, à l’occasion de la 1re journée de Ligue 1 version 2025-2026. Une ultime apparition avec le maillot marseillais sur le dos, ponctuée par une courte et cuisante défaite en supériorité numérique, suite à une réalisation de Ludovic Blas dans le temps additionnel (0-1), mais surtout par un incident aux allures de règlement de comptes dans le vestiaire du Roazhon Park.
Échaudés par cette défaite inaugurale, Jonathan Rowe et Adrien Rabiot auraient eu par la suite une grosse altercation, au point d’en venir aux mains et d’être séparés par leurs coéquipiers ainsi que par des membres du staff. Décidée à frapper fort pour sanctionner les deux coupables, et souhaitant avant tout préserver la cohésion de groupe dans le vestiaire dirigé par Roberto De Zerbi, la direction olympienne, en accord avec le technicien italien, a décidé de se séparer des deux joueurs en les plaçant ce mardi sur la liste des transferts. Une décision soudaine et drastique, qui a provoqué un tremblement de terre dans la cité phocéenne.
“Un événement d’une violence extrême”
Et alors que l’Olympique de Marseille traverse une crise d’envergure à l’aube de la réception du Paris FC au Vélodrome dans le cadre de la 2e journée de Ligue 1 (ce samedi à 17h sur beIN SPORTS 1), Pablo Longoria est sorti du silence pour expliquer la position de l’écurie olympienne. Dans un entretien accordé à l’AFP, ce mercredi, soit cinq jours après l’altercation entre Jonathan Rowe et Adrien Rabiot, le président a livré sa version des faits, expliquant dans un premier temps que ce qui s’est passé la semaine dernière était “un événement d’une violence extrême, quelque chose d’inouï. On a dû prendre une décision après un événement qui a dépassé les limites acceptables dans un club de football, comme dans toute organisation”.
Si Pablo Longoria affirme ne pas avoir été présent dans la pièce au moment des faits, les retours lui ont suffi pour prendre la décision. "Je n’étais pas dans le vestiaire. Mais ce que je peux dire, c’est que tout ce que m’a transmis le staff, sportif et non sportif, c’est que c’était quelque chose d’inouï, de violent, de très agressif et qui a dépassé toutes les limites", poursuit le dirigeant espagnol, avant de s’appuyer sur son coach et son directeur sportif, tous les deux d’accord avec la décision prise récemment par l’OM : "Roberto De Zerbi entraîne depuis 13 ans, Medhi Benatia est dans le football de haut niveau depuis qu’il a 22 ans, moi j’ai commencé il y a 20 ans. Je crois qu’on a assez d’expérience tous les trois pour dire que jamais on n’avait vu une telle chose dans un vestiaire".
“On est victime d'une situation”
Visiblement toujours ébranlé émotionnellement après les événements de la semaine passée, Pablo Longoria termine cette prise de parole en expliquant avoir fait un choix très difficile mais inévitable. "Vous pensez que moi, président de l'Olympique de Marseille, je suis content d'arriver à ce type de situation avec l'un des joueurs les plus performants de la saison dernière et que j'ai présenté comme un exemple ? Sincèrement, en tant que club, on subit la situation. On est victime d'une situation, une bagarre sans limite, qui est complètement inouïe dans le monde du football", conclut-il. Une affaire qui empoisonne littéralement le début de saison de l’Olympique de Marseille.