Ligue 1 : Nuno Mendes s’est transformé grâce à Luis Enrique
Dans un entretien accordé à Ouest-France, l’international portugais raconte comment il a révolutionné son jeu sous les ordres du manager espagnol.
Il est la face opposée d’Achraf Hakimi, celui qui gloutonne son couloir avec la même gourmandise. Pendant que l’international marocain règne à droite, Nuno Mendes a fait de la gauche son territoire. Au début du mois, il a ainsi livré une nouvelle performance de premier plan. Promis au supplice face à Lamine Yamal, il a éteint le prodige du FC Barcelone. Tout un symbole pour un joueur qui n’avait pas vocation à être un défenseur d’élite. "Au Sporting, je jouais au foot à 7 et j’étais ailier gauche. Après, quand je suis passé à 11, ils m’ont fait reculer latéral. À partir de là, j’ai compris que le football ce n’était pas juste attaquer", a-t-il confié dans un entretien accordé à Ouest-France.
Le pacte avec Luis Enrique
S’il a conservé son penchant naturel pour l’offensive, l’international portugais a opéré sa mue avec l’arrivée de Luis Enrique à l’été 2023. Sans brider les qualités naturelles et l’intuition de son joueur, le technicien asturien a passé une sorte d’accord avec l’intéressé. "Au début, je n’étais pas très fort en défense. Attaquer avec de la vitesse, je savais faire. Luis Enrique a remarqué ça, il m’a beaucoup aidé défensivement, et aujourd’hui je suis bien (…) Avant, en un contre un en défense, c’était un peu difficile, parce que je ne pensais qu’à l’attaque. Mais il m’a dit : 'Il faut que tu défendes mieux et après, je te donne la liberté pour attaquer'", a révélé le natif de Sintra.
Le travail avec l’ancien entraîneur du FC Barcelone et son staff a métamorphosé Nuno Mendes. Porté par un physique qui lui permet de multiplier les efforts et les courses dans les deux moitiés de terrain, il s’est imposé comme l’un des meilleurs à son poste. "Je me considère comme un bon latéral, je n’aime pas dire que je suis le meilleur. Ça, il faut le montrer sur le terrain et j’essaie toujours de le faire", a-t-il répondu quand il lui a été demandé ce qu’il pensait du nouveau statut qu’on lui prête.
La polyvalence en héritage
Sur le terrain justement, Nuno Mendes admet avoir travaillé à doser ses efforts. "J’essaie d’équilibrer les attaques, me reposer un peu quand il faut (…) Aujourd’hui, je me sens bien latéral : défenseur et attaquant. J’essaie de sortir de ma zone de confort", a exposé le Portugais. Pour y parvenir, il s’appuie là encore sur ses échanges avec son entraîneur et le staff parisien. "Le coach a fait un bon travail, et pas que pour moi. La polyvalence, c’est un truc que Luis Enrique nous a apporté et qu’on va garder pour la vie, même si après il part ou si nous, on part", a-t-il remercié dans le quotidien français.
Ailier, défenseur ou les deux, Nuno Mendes est devenu un rouage essentiel du formidable rouleau-compresseur parisien. Une référence à son poste qui n’a pas encore atteint son meilleur niveau. "Le coach veut qu’on travaille sur notre mauvais pied (rires), tous les jours. Je me souviens d’un match de Coupe de France où à la dernière minute, je me retrouve en position de frappe avec le pied droit et j’ai tiré trop doucement", s’est-il amusé.
Âgé de 23 ans, l’international portugais a encore bien des choses à développer et est prêt à explorer.
"Cela part de moi aussi, de savoir ce que je peux faire pour m’améliorer", a-t-il ajouté. Des améliorations qu’il compte bien faire du côté du Parc des Princes sous les couleurs du Paris Saint-Germain où il a prolongé jusqu’en 2029. "J’ai toujours voulu continuer ici, mettre le PSG au haut niveau (…) C’est un plaisir de jouer ici", a conclu Nuno Mendes, assumant de n’avoir discuté qu’avec le champion d’Europe, persuadé d’y avoir trouvé sa place et l’environnement le plus propice à son épanouissement.








