L’Olympique de Marseille a enfin vaincu le signe indien. En s’imposant sur la plus petite des marges en début de semaine dans le Classique, en match de clôture de la 5e journée de Ligue 1 version 2025-2026 (1-0), la formation phocéenne a en effet mis fin à une longue série noire. Une série que certains pourraient qualifier d'interminable, surtout face à l’ennemi juré : le Paris Saint-Germain. Après quatorze ans d'attente, la formation marseillaise a enfin battu au Vélodrome le club de la capitale en championnat. S’il n’avait donc pas réussi à prendre le meilleur face à son rival dans son enceinte en Ligue 1 depuis 2011 (3-0), à l'époque où QSI venait à peine de prendre les rênes du PSG, l’OM n’avait également pas réussi à marquer contre Paris à domicile en championnat depuis 2017. Une éternité.

Soulagés, euphoriques lorsque l’arbitre du Classique a sifflé ce lundi aux alentours de 22h la fin du match, programmé la veille mais reporté en raison des conditions météorologiques désastreuses dans le sud de la France, les supporters olympiens ont laissé éclater leur joie des heures durant. La folie et les scènes de liesse ont envahi la ville qui a vibré au son des klaxons et des feux d’artifice la nuit qui a suivi. Du côté des protagonistes de la partie, l’émotion a également été très forte avec une belle communion avec les supporters présents dans les travées du stade Vélodrome. Directeur sportif de l’Olympique de Marseille, Medhi Benatia a lui aussi vécu un moment particulier, intense, depuis les tribunes phocéennes.

Un mot pour Ousmane Dembélé

Lors d’un entretien accordé cette semaine au Corriere dello Sport et paru ce vendredi, soit le jour de l’affrontement entre le club marseillais et le RC Strasbourg en match d’ouverture de la 6e journée de Ligue 1, l’homme de 38 ans a en effet estimé avoir vécu "le plus beau jour depuis qu’(il est) ici". "C'est une victoire d'équipe face à un grand adversaire, même si aujourd'hui il manquait beaucoup de joueurs au PSG, il faut en être conscient", a tout de même tenu à relativiser l’un des hommes forts de la direction sportive de l’Olympique de Marseille. Relancé sur l’ambiance incandescente dans la cité phocéenne après cette victoire de prestige face au champion en titre, Medhi Benatia a été dithyrambique. "Des gens dans les rues jusqu'à 3 heures du matin, une ville de folie", a-t-il poursuivi.

"Marseille est folle, les gens vivent pour l'OM. Des riches à ceux qui peinent à joindre les deux bouts : ils préfèrent ne pas manger et acheter un survêtement marseillais à leur fils. On travaille pour eux, pour les gens du Vélodrome et ceux pour qui les abonnements sont une priorité. Et ça fait des envieux dans le reste de la France", s’est enthousiasmé l’ancien défenseur central, qui a tout de même prononcé quelques mots à destination de l’un des grands absents de la soirée, Ousmane Dembélé. Blessé, l’international français soulevait au même moment, à des centaines de kilomètres de la Canebière, sur la scène du Théâtre du Châtelet, le Ballon d’Or 2025. “Je le connais depuis longtemps, on avait le même agent. Si quelqu'un est bon, il est bon. Je veux gagner sur le terrain, alors peu importe qu'un joueur soit meilleur qu'un autre”, a conclu froidement le dirigeant marseillais. Voilà qui est dit.