La première trêve internationale offre l'occasion de dresser un premier bilan de ce début de saison. Même si seulement trois matchs de championnat ont été disputés, on peut constater que les « gros » sont là, puisque le PSG (9 points), l'OM, Lens et Monaco (7 points) occupent quatre des cinq premières places.

Invité surprise de cet top 5, le FC Nantes a su tirer son épingle du jeu jusqu'à présent. Après avoir bataillé jusqu'à la fin pour sa survie en Ligue 1 la saison dernière, les Canaris figurent aujourd'hui en troisième position grâce à sa différence de buts (+4). Le match nul décroché à Toulouse au terme d'un match cohérent en ouverture du championnat (0-0) a été suivi de deux succès maîtrisés, face à Auxerre (2-0) puis à Montpellier (1-3). De quoi conforter les hommes d'Antoine Kombouaré dans leurs convictions.

La force de la stabilité

Plusieurs éléments ont contribué à ce début d'exercice réussi, le premier d'entre eux étant peut-être la stabilité, un atout devenu rare dans le football actuel, et pourtant précieux. Le FC Nantes a fait preuve de sagesse sur le marché des transferts et a surtout pu conserver son ossature, ce qui fait pour l'instant la différence face à des équipes de niveau équivalent sur ce début de saison.

Alban Lafont a en effet entamé sa sixième saison dans les buts nantais, la charnière centrale Zézé-Castelleto est toujours là et continue de progresser. Il en est de même pour la précieuse paire Douglas-Chirivella au milieu de terrain, ou le tandem Abline-Kadewere devant. Sur les ailes, on retrouve également le feu follet Moses Simon, qui en est lui aussi à sa sixième saison sous le maillot jaune et vert.

Un calendrier très favorable

Le choix de préserver ce noyau dur, qui a grandi ensemble sous les ordres d'Antoine Kombouaré sur la deuxième partie de saison dernière, porte pour l'instant ses fruits. La prépa a été bonne, la défense a été solide avec déjà deux « clean sheets » au compteur. En attaque aussi, les joueurs offensifs ont su se montrer tranchants et se mettre en valeur, avec en bonus les rentrées décisives du jeune Herba Guirassy et de Mostafa Mohamed, buteurs respectivement face à Auxerre et Montpellier.

Le tout a été, il faut le reconnaître, combiné à un calendrier plutôt favorable, que les Nantais ont tout de même eu le mérite de bien négocier. Le mois de septembre va se poursuivre sur la même tendance avec la réception de Reims dimanche 15 septembre, un déplacement à Angers et la réception de Saint-Etienne. Ce sera aux protégés de Waldemar Kita de prolonger ce qui résonne pour l'instant comme un bon tube de l'été.

Le joueur à suivre : Matthis Abline

La dernière pépite en date du FCNA a définitivement lancé sa saison en ouvrant la marque à la Mosson samedi dernier. Sur une parfaite remise de Tino Kadewere, le joueur formé au Stade Rennais s'est fendu d'une demi-volée de l'extérieur du pied à l'entrée de la surface. Un but venu bonifier un début de saison encourageant du joueur devenu le plus cher de l'histoire du club.

« C’est la performance de l’équipe qui compte. Si Matthis Abline ne marque pas et qu’on gagne, je serai heureux pour nous, malheureux pour lui. J’ai une énorme confiance en lui. Il fait remonter le bloc, il peut faire des passes décisives..., ça me va », avait déclaré son coach après la rencontre.

Prêté par le Stade Rennais la saison dernière, l'attaquant est devenu l'un des joueurs clés d'Antoine Kombouaré sur la deuxième partie de saison et a grandement contribué au maintien des Canaris. Le staff en avait fait une priorité et il a fallu débourser dix millions d'euros pour faire céder le rival rennais.

Habile techniquement, vif sur ses appuis, capable de décrocher pour évoluer en neuf et demi et tourner autour de Tino Kadewere, Matthis Abline a tous les atouts pour confirmer le potentiel entrevu lors de l'exercice 2023-2024. A seulement 21 ans, sa place grandit en tout cas à chaque match dans le cœur des supporters nantais. Peut-être ira-t-il jusqu'à succéder, dans un autre style, à un Ludovic Blas, qui a pour sa part fait le chemin inverse en rejoignant Rennes l'été dernier.