Ligue 1 : La fin d’une longue attente au Vélodrome
Hier soir, l’Olympique de Marseille a vaincu le Paris Saint-Germain et offert sa première victoire en Ligue 1 face au rival de la capitale pour la première fois depuis le 27 novembre 2011.
Les supporters marseillais avaient fini par en oublier la saveur. Hier soir, ils ont pu se régaler d’un mets devenu rare ces dernières années : une victoire contre le Paris Saint-Germain au Vélodrome. La dernière remontait à une autre époque, un soir d’automne 2011, aux balbutiements de l’ère QSI, où Loïc Rémy, Morgan Amalfitano et André Ayew avaient donné une fessée aux coéquipiers de Mamadou Sakho et Blaise Matuidi (3-0). Pour offrir ce cadeau inattendu, après quatorze ans d’attente, un soir de gloire pour les Parisiens et Ousmane Dembélé sacré Ballon d’Or 2025, l’Olympique de Marseille n’aura eu besoin que d’un but. Et celui-ci est arrivé très tôt.
Après seulement cinq minutes de jeu, Mason Greenwood armait du gauche. Sa frappe, près de l’angle droit dans la surface, était déviée par Nuno Mendes. Le ballon partit alors en cloche vers le second poteau où Nayef Aguerd profita d’une sortie complètement manquée de Lucas Chevalier pour reprendre heureusement de la tête au-dessus de Marquinhos. Le ballon rebondit mollement mais assez pour finir sa course dans le but vide et enivrer tout un stade. Il faut dire que le Vélodrome attendait de voir les filets parisiens trembler en Ligue 1 depuis bientôt huit ans et une réalisation de Florian Thauvin le 22 octobre 2017 (2-2). Cinq cent cinquante-six minutes de calvaire au cours desquelles les Marseillais ont encaissé 13 buts et perdu cinq fois.
"Je suis venu pour le Vélodrome et pour battre le PSG"
Ce but, le plus rapide pour l’OM contre le PSG depuis celui de Marc Berdill le 7 avril 1979, les hommes de Roberto De Zerbi s’y sont accrochés et l’ont défendu avec leur cœur. "On a fait un gros match, une belle première période, et après on a eu une baisse d’énergie. On a quand même réussi à faire quelques bonnes relances. Finalement la victoire est méritée contre une équipe qui marque son époque comme l’AC Milan de (Arrigo) Sacchi avait pu le faire, une équipe qui joue un football différent, ce qui rajoute à la prestation de mes joueurs", a apprécié l’entraîneur italien, y allant de son compliment pour l’adversaire du soir, enfin victime après avoir été si longtemps le bourreau.
Ravi de ce que ses joueurs ont produit, l’ancien manager de Brighton espère que cette soirée ne sera pas isolée. "Si on bat Paris et qu’on arrive en claquettes contre Strasbourg, c’est qu’on n’est pas une grande équipe", a-t-il prévenu. Un rendez-vous en Alsace qui arrive vite puisque programmé dès vendredi soir. Aussi, s’il va vite falloir évacuer l’émotion de cette victoire pour préparer la suite, Roberto De Zerbi entend savourer quand même un peu. "C’est une de mes plus belles journées depuis mon arrivée. Je suis venu pour le Vélodrome et pour battre le PSG, l’équipe qui représente le pouvoir, qui gagne sans rival depuis des années, ce que je n’accepte pas dans ma philosophie", a expliqué l’Italien.
Le succès du Vélodrome n’est pas un aboutissement mais peut-être le début d’une révolution. Après tout, le PSG n’a pas été titré les deux dernières fois où il s’est incliné contre le rival marseillais. De son côté, l’OM peut rêver dans ce Vélodrome où il enchaîne les victoires et en compte sept de rang, sa meilleure série depuis les 11 alignés par la formation de Marcelo Bielsa entre août 2014 et janvier 2015.