Hunou, c'est pas du pipeau
Adrien Hunou a beau ne pas être un véritable attaquant, son sens du but l'amène à le devenir sérieusement. Bientôt libre, il fait le bonheur de Rennes, qui accueille Angers samedi (17eme journé
Tout le monde n'a pas la chance d'avoir le « Pippo » Inzaghi français dans son effectif ! Si Adrien Hunou est surnommé ainsi par ses coéquipiers, c'est pour sa faculté à se montrer toujours au bon endroit pour marquer à bout portant (voir plus bas). Ce qui n'était pas gagné d'avance pour un milieu de terrain de formation. Le joueur de 25 ans a toujours été très apprécié au club. Par ses entraîneurs successifs, Frédéric Antonetti qui l'a convoqué en pros dès 2013, puis Philippe Montanier, Christian Gourcuff, Sabri Lamouchi et désormais Julien Stéphan.
« Son sens du déplacement dans la surface est assez rare, confirmait son coach en conférence de presse la semaine passée, après la défaite sur le terrain du Celtic en Ligue Europa (3-1) où Hunou avait sauvé l'honneur. Il aime ça, il lit bien les trajectoires et il a le geste juste. En ce moment, il capitalise. » Sauf que les dirigeants rennais ne sont pas pressés de prolonger un élément pourtant susceptible d'être libre au mois de janvier (comme le confirme L'Equipe)... Chose rare, les supporters peuvent aussi s'identifier à lui, puisqu'il attaque sa 10e année au club - il y a démarré sa formation en 2010 et a simplement été prêté deux ans à Clermont, de 2014 à 2016.
« Il a le sens du but, insiste Julien Stéphan à propos du vice-champion d'Europe U19 en 2013. Il a déjà progressé dans son jeu dos au but, il développe les réflexes d'attaquant. Sa marge de progression est importante, j'en suis convaincu. Son ratio temps de jeu/but marqué est très important. » Et ces derniers mots avaient été prononcés fin octobre... Depuis, Hunou a prolongé une série qui dure depuis neuf rencontres : un but tous les deux matches. Dans le détail, il marque toutes les 135 minutes cette saison en Ligue 1 (un but toutes les 177 minutes la saison dernière). Lors de la Coupe de la Ligue 2017-2018, il avait inscrit un but toutes les 44 minutes, dont un doublé en huit minutes contre Toulouse (en huitièmes de finale). Alors oui, on a peut-être affaire à un « serial buteur ».