Football : La L1 plutôt que la C1 pour Brest
Troisième du championnat la saison dernière, le club breton entend privilégier la Ligue 1 par rapport à la Ligue des Champions, vue comme un bonus.
On ne change pas ses réflexes en quelques semaines. Habitué aux joutes de bas de tableau et aux frissons de la relégation, Brest s’est invité sur le podium de la Ligue 1 au bout d’une saison historique, et s’est offert le droit de participer à la prochaine édition de la Ligue des Champions. Une qualification accueillie dans une liesse populaire indescriptible en mai dernier.
Si le bonheur d’être européen est encore vivace, le club breton n’en a pas pour autant perdu le sens des réalités et sait qu’il s’agit là d’une parenthèse. Aussi, il ne changera rien à ses habitudes durant l’été avec la volonté de construire comme il le fait depuis des années. C’est en tout cas le message qu’a fait passer son directeur sportif Grégory Lorenzi, finalement encore là dans la rade brestoise après avoir été annoncé partant. "On va essayer de rester sur ce qu’on fait depuis des années. On ne doit pas s’égarer et je préfère refroidir ceux qui rêvent à des noms ronflants", prévient-il dans une interview accordée à L’Equipe ce mardi 18 juin.
"Le Championnat est bien plus important"
Pour suivre cette ligne, le dirigeant breton va devoir composer avec un effectif appelé à évoluer. Ainsi, Martin Satriano, qui avait été prêté par l’Inter Milan, ne devrait pas rester car trop cher, tout comme Kamory Doumbia. "Il n’entre pas dans nos cordes financièrement", confirme le fataliste Lorenzi, qui fait état de discussions en cours avec Steve Mounié.
Dans le secteur défensif, Lilian Brassier est annoncé sur le départ mais a priori aucune offre n’a été encore formulée à son égard. "On regarde le poste de latéral gauche et on doit anticiper le départ de Lilian dans l’axe", explique Lorenzi. Ce dernier se veut en revanche optimiste concernant Julien Le Cardinal, prêté par Lens la saison dernière et qui veut continuer en Bretagne, volonté partagée par le club brestois.
Si les inconnues sont nombreuses en ce début d’été, les idées brestoises sont très claires. Aucune folie n’est à prévoir et la priorité n’ira pas aux étoiles de l’Europe mais à la réalité française. "Le Championnat est bien plus important pour nous. On ne peut pas empêcher les joueurs d’être motivés à 200 % pour disputer la Ligue des Champions. Mais on aura besoin de joueurs prêts à combattre le dimanche. Il ne faudra pas se tromper de combat", annonce Grégory Lorenzi. Un pragmatisme tout breton. Goûter au festin continental est une chose, ne pas oublier d’où l'on vient en est une autre. Les habitudes ont la vie dure.