Et si le Paris FC était l'équipe à suivre de la saison
Pour son retour en Ligue 1 après 46 ans d'attente, le promu parisien essaie de mettre tous les éléments en place pour s'installer durablement en Ligue 1, où l'attend un premier test à Angers ce dimanche.
La France était encore le seul pays d'Europe parmi les grands championnats dont la capitale ne comptait qu'un club de football au plus haut niveau. Une spécificité qui s'apprête enfin à prendre fin avec l'émergence du Paris FC, qui a transformé l'essai la saison dernière en accédant à la Ligue 1 grâce à sa deuxième place acquise en Ligue 2 la saison passée.
Le nom et la puissance financière de ce nouveau projet font forcément du Paris FC un promu pas comme les autres, et peut-être aussi l'une des équipes à suivre de cet exercice 2025-2026. De retour dans l'élite après 46 ans d'attente, la formation de Stéphane Gilli, soutenue par la famille Arnault, va s'appuyer sur la continuité avec une base solide qui a formé la colonne vertébrale victorieuse la saison passée.
Ilan Kebbal et Maxime Lopez, deux Marseillais à Paris
Aux côtés de Timothée Kolodziejczak, on retrouvera notamment le jeune ailier Ilan Kebbal et le meneur de Maxime Lopez, dont l'arrivée l'été dernier a donné une nouvelle envergure au projet parisien.
Ces deux derniers ont pour particularité d'être nés à Marseille mais ne manquent jamais une occasion de faire briller le Paris FC, comme ce fut encore le cas lors du dernier match amical remporté à Nantes (3-2) avec un but et une passe décisive au terme d'un mouvement collectif magnifique pour Ilan Kebbal.
L'ailier apporte sa folie sur le côté droit et Maxime Lopez sa palette offensive complète et sa vision de jeu, les deux s'exprimant dans un langage technique remarquable qu'il faudra maintenant retranscrire en Ligue 1.
Des renforts encore en attente
Pour les aider dans cette mission, trois joueurs du même calibre ont rallié l'équipe. L'ancien ailier gauche nantais Moses Simon, le latéral gauche Nhoa Sangui (ex-Reims) et le défenseur central de Porto Otavio (17 millions d'euros) sont en effet attendus pour solidifier le tout.
Et ce ne sera pas tout puisqu'au moins trois recrues sont encore attendues d'ici la fin du mercato, avec un certain Kevin Trapp en ligne de mire. De quoi nourrir des ambitions légitimes, et ce dès le premier match à Angers ce dimanche.
« L’avantage, c’est que comme il n’y a pas beaucoup de changements, nos principes de jeu sont connus, on les travaille depuis deux ans. Il y a aussi déjà des connexions entre Moses (Simon), Nhoa (Sangui) et Thibault (De Smet) à gauche. Mais on sait qu’on a encore besoin de renforts », a confié Stéphane Gilli. « Tout le monde travaille pour ça. On a des actionnaires qui sont là. Bien sûr on aurait tous aimé qu’ils arrivent plus vite, mais j’ai confiance. En attendant, je suis sûr que l’équipe qui va être alignée sera apte à débuter à Angers ».
Humilité et ambition
Même si l'ensemble reste évidemment perfectible, le Paris FC a réussi à progresser tout au long de sa phase de préparation et a démontré sa capacité à développer un jeu de qualité, dans un collectif cohérent.
Le souhait de Stéphane Gilli, c'est désormais de voir son équipe afficher la même identité et le même caractère à l'échelon supérieur afin d'aller chercher un premier maintien sans se faire peur.
« La L1 est un niveau au-dessus, on l'aborde avec le même état d'esprit qu'en L2, c'est-à-dire avec beaucoup d'humilité, de détermination et d'ambition », a-t-il précisé. « On souhaite faire quelque chose de bien et faire fructifier le travail de ces deux dernières saisons. Je souhaite que notre identité de jeu perdure et se bonifie. C'est un autre championnat, l'objectif sera en fonction de ce que l'on réalisera. On espère qu'on obtiendra le maintien assez tranquillement. On ne veut pas mettre de pression supplémentaire sur le groupe en fixant un objectif élevé, ce qui n'empêche pas d'avoir de l'ambition à l'image du club, des actionnaires et des joueurs ».
Reste maintenant à gravir la prochaine marche sans trébucher avec ce premier test à Angers puis un deuxième déplacement consécutif du côté du Stade Vélodrome, où les Parisiens seront forcément attendus et peuvent être assurés qu'on ne leur fera pas de cadeau.