Cubas, petit mais (très) costaud
Le Paraguay, qui se rend au Venezuela mardi afin de poursuivre ses éliminatoires du Mondial 2022, profite d'Andrés Cubas tout autant que son nouveau club français.
Andrés Cubas n'est pas venu à Nîmes pour prendre le soleil. Le nouvel international paraguayen (24 ans) le connaît déjà assez, que ce soit dans son pays ou ensuite en Argentine, où il est né puis retourné à l'âge de douze ans. Et pas n'importe où : à Boca Juniors, où Carlos Bianchi a lancé le milieu défensif alors qu'il n'était même pas encore adulte. "Cubas, c'est N'Golo Kanté, s’enflamme l'ancien buteur du PSG pour So Foot. C'est toujours le milieu qui va cavaler le plus, il récupère beaucoup de ballons. Il travaille pour les autres, comme pouvait le faire Didier Deschamps à son époque. Milieu défensif, c'est la première barrière, ça nécessite aussi d'avoir une conception très stratégique du football."
En 2015, Carlos Tévez le jugeait comme "un phénomène", Juan Roman Riquelme voulait aussi "le voir jouer plus souvent". Bref, Cubas n'est pas n'importe qui. Néanmoins, il n'a fêté sa première sélection qu'en fin d'année dernière, le confinement ayant retardé sa deuxième cape jusqu'au tout récent match face au Pérou (2-2). C'est son expérience à Talleres, qu'il a rejoint en 2018, qui lui a permis de lancer enfin véritablement sa carrière.
Son coach Alexander Medina l'y a vu "monter en puissance" : "La vérité, c’est que l’Argentine vient de perdre un grand joueur. Son potentiel pour réaliser une grande carrière en Europe est important, et il n’est pas encore au maximum de son rendement. J'imagine qu’il va devenir un cadre de l’équipe nationale." Pour Carlos Bianchi, "Nîmes va devoir batailler physiquement et tactiquement, en clair toutes les qualités de Cubas !" Son coach chez les Crocos, Jérôme Arpinon, était visiblement bien renseigné au moment de commenter la signature de son milieu de poche (1,66 m) au mois de juillet : "Il a une belle qualité technique, il est agressif sur le porteur. C'est un profil précis que je voulais en priorité."
"Il est dur sur l'homme et difficile à passer, il a un bon jeu long, contre Lyon il a récupéré un nombre incalculable de ballons, confirmait plus récemment son coéquipier Anthony Briançon (pour Téléfoot). Pour les défenseurs centraux, c'est fantastique d'avoir un joueur comme lui devant nous." C'est donc sans surprise que Cubas, buteur contre Rennes (2-4), est déjà un cadre à Nîmes - qui a incontestablement réussi un très gros coup, à seulement trois millions d'euros. Et qu'Eduardo Berizzo, l'ancien joueur de l'OM, l'installe dans le même rôle au sein de sa sélection.