Coupet : « Barthez faisait ce qu'il voulait, pas de problème »
Grégory Coupet confirme que Raymond Domenech lui a dit qu'il était meilleur que Fabien Barthez, avant le Mondial 2006.
Pièce essentielle des grandes années lyonnaises, Grégory Coupet n'a pas bénéficié du même statut en équipe de France, où le statut et le vécu de Fabien Barthez ont pesé. L'ex-portier de l'OL garde un souvenir assez précis de cette période lointaine.
"Avec Fabien Barthez, on n'était pas pote mais ça se passait bien"
"La difficulté c'est d'être avec un monument comme Fabien, a-t-il expliqué sur RMC. Il faut que le chef d'orchestre organise un minimum et que tout le monde soit traité de la même manière. À partir du moment où ce n'était pas trop le cas, ça a été compliqué. Landreau était neutre, on avait plus de complicité ensemble en raison de notre âge. Avec Fabien Barthez, ça se passait bien, on n'était pas pote, mais ça se passait bien. Le noyau dur était solide, Fabien était une pierre angulaire de ce noyau dur de champion d'Europe et de champion du monde. Fabien pouvait se permettre quelques largesses", a indiqué l'ancien portier de l'OL.
Grégory Coupet a ensuite illustré son propos avec une anecdote précise. "On a une montée en altitude. On dort là-haut, on part en cordée à cinq-six heures du matin. J'apprends en peu de temps que Fabien a un problème au mollet. Intérieurement, je me dis que la bonne étoile va peut-être pouvoir jouer. Puis quand on redescend au refuge, où nos femmes devaient nous rejoindre, j'apprends que Fabien est en bas avec sa femme et qu'il n'a pas l'air d'être blessé du tout. Ce sont des choses comme ça... Après on doit tous se retrouver et Fabien n'est pas là. Fabien fait ce qu'il veut, pas de problème...".
"Le chef d'orchestre doit faire en sorte que tout le monde soit traité de la même manière"
Avec le recul, l'actuel entraîneur des gardiens de Lyon n'en veut pas à Fabien Barthez, mais à Raymond Domenech. "Le chef d'orchestre doit faire en sorte que tout le monde soit traité de la même manière. J'ai explosé après la descente en altitude, je suis allé dans la chambre de Raymond et j'étais très énervé. Je lui ai demandé qui c'était le meilleur pour lui et il finit par me dire le meilleur c'est toi. Je ne faisais pas partie des grands joueurs de l'équipe de France, donc à un moment donné, il faut juste qu'il y ait de la justice, être en phase avec un collectif, que ce soit avec tout le monde pareil. Il me l'a annoncé avant que je serais numéro 2. On a eu le droit à une semaine de vacances, donc c'était parfait pour digérer tout cela, mais je ne comptais pas lâcher l'affaire. L'équipe de France, c'est un honneur d'être appelé et pour rien au monde j'aurais refusé. Mais sur ce coup là, je trouvais que les dés étaient pipés...".