Amiens : Régis est un bon
Pour sa troisième saison dans l’élite, Régis Gurtner, devenu capitaine d’Amiens, espère bien aider son club à se maintenir. Un portier qui ne montre pas uniquement l’exemple sur le terrain.
Il est l’une des rares satisfactions de la saison amiénoise. Malgré les 50 buts encaissés par l’avant-dernière défense de Ligue 1, Régis Gurtner a multiplié les bonnes performances depuis le début de cet exercice 2019-2020. Et évité ainsi au 19eme de l’élite de sombrer encore plus, alors que Nîmes, 18eme et virtuel barragiste, pointait quatre longueurs devant lors de l’interruption de la saison en raison de la crise sanitaire.
Mais il n’est pas bon que sur le terrain. Nommé capitaine de la formation picarde par Luka Elsner en l’absence de Prince Gouano, qui n’a plus joué depuis le mois d’août à cause d’une infection virale, il prend son rôle très à cœur. Après la décevante défaite au stade de la Licorne le 29 février dernier contre Metz (0-1), un concurrent direct pour le maintien, il n’avait pas hésité, en zone mixte, à ruer dans les brancards. "Je suis un capitaine honteux et abattu", avait-il notamment lâché.
"Ne pas penser qu’à soi"
"On est capables du meilleur comme du pire. Malheureusement, le pire on le fait dans les matches décisifs pour le maintien. A partir de là, on ne peut pas espérer beaucoup mieux que notre classement. On est dix-neuvièmes, ça reflète notre équipe, les joueurs qui composent celle-ci. Individuellement, il faut se regarder dans une glace et ne pas penser qu’à soi. J’ai l’impression que c’est beaucoup le cas dans l’équipe, surtout sur certains matches", balançait-il encore.
Un discours à l’image du personnage, très attaché aux "valeurs" d’un club picard qu’il a rejoint en 2015, en National 1, et avec qui il a gravi les échelons depuis. Et celui qui connaît particulièrement bien les divisions inférieures n’a aucune envie d’y retourner. "Beaucoup nous voient en Ligue 2. Mais on n’est pas morts et on ne lâchera rien", annonçait-il après ce nouveau revers. Six jours plus tard, le gardien de 33 ans et ses coéquipiers arrachaient un match nul inespéré à Marseille (2-2), au bout du temps additionnel, alors qu’ils étaient menés 2-0 à moins de dix minutes de la fin. La conséquence du discours mobilisateur du capitaine ?