C’est à l’heure où l’OM lance son sprint final qu’Adil Rami va peut-être débuter pour de bon sa saison. S’il a déjà joué 13 matches depuis le début d’exercice, tous en 2018, le défenseur de l’OM n’était pas dans la meilleure des formes après son difficile retour de la Coupe du monde, qu’il a vécu comme un "burn-out". A ses problèmes psychologiques se sont ajoutés des pépins physiques, Boubacar Kamara et Duje Caleta-Car en ayant profité pour s’installer en charnière centrale.

L’international tricolore (33 ans) a à ce point disparu de la circulation que même le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, dit ne plus vraiment le considérer comme un footballeur. Une fonction qu’il risque pourtant de devoir exercer à nouveau, samedi lors de la réception d’Angers au Vélodrome, lors de la 30e journée de Ligue 1. Car en plus de l’absence de Steve Mandanda, expulsé contre le PSG, Rudi Garcia sera privé de Hiroki Sakai et Boubacar Kamara, eux aussi suspendus.

Amavi : "Balotelli pèse sur les défenses"

"Il faut avoir faim"

Si Jordan Amavi devrait logiquement remplacer le latéral japonais dans le couloir gauche, l’entraîneur olympien a plusieurs options dans l’axe : Rolando, Luiz Gustavo et Adil Rami, donc. Ce dernier est-il prêt à remettre le bleu de chauffe ? "Les joueurs qui jouent moins le savent, il faut qu’ils mettent beaucoup d’intensité à l’entraînement, explique le technicien olympien. On fait tout pour leur donner du rythme mais après, c’est à eux de rentrer dans l’équipe avec confiance."

Sur ce qu’il lui a montré, l’ex-Sévillan a apparemment convaincu Rudi Garcia qu’il était compétitif. Il ne vaut mieux pas qu’il se trompe car avec six points de retard sur l’OL, les Ciel et Blanc n’ont plus trop le droit à l’erreur s’ils veulent accrocher le podium. "On veut gagner tous les matches qu’il reste et on y croit, assure le coach marseillais. C’est comme ça qu’il faut aborder les choses, il faut avoir faim." Adil Rami, qui n’a plus joué depuis le 22 décembre… face aux Angevins, doit justement avoir les crocs.