Robert Moreno (ex-sélectionneur de l’Espagne) n’en veut à personne
L’ancien sélectionneur espagnol, Robert Moreno a assuré à travers un communiqué qu’il n’était pas du tout aigri par rapport à la façon dont son aventure avec la Seleccion s’est terminé
La parenthèse Robert Moreno à la tête de la Roja s’est enfermée lundi dans des circonstances ubuesques. Après huit mois passés à la tête de la sélection, le jeune technicien a fait le choix de rendre son tablier. Luis Enrique a ensuite souhaité reprendre sa fonction et il aurait conditionné son retour au départ de son ancien bras droit. Un scénario complètement fou et qui a valu à Luis Rubiales, le président de la fédération espagnole, une pluie de critiques.
Les journalistes espagnols ont, dans leur majorité, déploré le traitement qui a été réservé à celui qui a qualifié la Seleccion à l’Euro, et haut la main qui plus est. Et l’intéressé aussi avait de quoi être remonté contre ses employeurs. Certes, il était acté dès le début qu’il devait rendre sa place en cas de retour à Luis Enrique, mais il n’y pas eu de communication avec ses décideurs et il n’a reçu aucune réponse concernant la suite. D’autres à sa place auraient crié l’injustice, mais le jeune technicien a choisi de rester classe, fuir la polémique et remercier tous ceux qui ont travaillé avec lui.
Moreno : « Ça ne sert à rien de revenir sur ce qui s’est passé »
À travers un communiqué qu’il a transmis aux principaux médias ibériques, Moreno a simplement indiqué qu’il était « reconnaissant » pour la chance qui lui a été offerte, et qu’il remerciait « tous ceux qui m’ont [soutenu] durant cette période ». Il se félicitait, en outre, d’avoir atteint l’objectif qui lui a été soumis, à savoir la qualification pour la phase finale de l’Euro.
Concernant son départ et la manière dont il s’est opéré, Moreno a affirmé qu’il ne voyait aucune utilité de revenir dessus car ça serait « entrainer une spirale de reproches et de justifications pour chacune des parties et je ne vais pas le faire. Je n’en vois pas de sens ». Il a ajouté ensuite qu’il avait « la conscience tranquille » et qu’il comprend que c’est « impossible de plaire à tout le monde ». « Moi, je respecte toutes les opinions. J'ai toujours soutenu que je suis un homme de parole, ce qui ne serait pas un obstacle si Luis Enrique décidait de revenir. Je l'ai fait même si cela a signifié mon départ. Je lui souhaite bonne chance car ses joies seront les nôtres », a-t-il enchéri. Alors que les rumeurs font état de griefs de Luis Enrique à son encontre parce qu’il ne s’est pas soucié de ce dernier quand sa fille était mourante, Robert Moreno a assuré, pour sapart, qu’il avait encore beaucoup de respect pour l’ancien coach du Barça : « Je tiens à souligner que je n'aurais pas pu réussir cette tâche sans Luis Enrique, Rafel, Joaquín et Jesús. Je ne perds pas un staff, je laisse derrière moi des amis. Sans oublier les intendants, des personnes très importantes dans une équipe et qui ne sont jamais suffisamment reconnues ».
Il compte relever un nouveau défi
Enfin, et après avoir hommage à ses joueurs pour le travail qu’ils ont accompli, Moreno a adressé un mot aux journalistes pour leur dire qu’ils ont droit à une mention spéciale « pour le traitement que vous [ils] m'avez [lui ont] donné à tout moment ». « Vous avez été très perspicaces dans toutes les conférences de presse. J'ai essayé d'être respectueux envers tout le monde et j'ai essayé de servir sans distinction et en essayant d'être gentil et sincère (...) J'espère que vous m'accordez de la valeur pour ce que j'ai fait et non pour ce que je suis. C'est ce que j'ai essayé de faire avec la sélection avec les joueurs et à chaque rassemblement (…) Mon expérience en tant qu'entraîneur numéro 1 a commencé et s'est terminée de la même manière, avec un sentiment aigre-doux. Je dois regarder en avant et relever de nouveaux défis en tant qu'entraîneur. Je suis prêt à relever le défi de diriger de nouveaux projets », a-t-il conclu.