Que ce soit sous la houlette de Carlo Ancelotti ou Xabi Alonso, c’est la même rengaine pour Rodrygo. Cantonné à un rôle de remplaçant la saison dernière sous la direction du technicien transalpin, l’ailier brésilien a vu sa situation guère évoluer depuis l’arrivée de l'entraîneur ibérique sur le banc des Merengues. La nouvelle ère amorcée au sein de la Casa Blanca avait d’ailleurs très mal commencé pour le joueur de 24 ans, pas du tout dans les plans de Xabi Alonso lors de la Coupe du monde des clubs. Et c’est peu de le dire. Aux États-Unis, l’international auriverde, pourtant si important et décisif dans les titres remportés par le Real Madrid lors de l’exercice 2023-2024, n’a disputé que trois matches dans la compétition estivale, pour un temps de jeu total de 92 minutes. Famélique.

Depuis, Rodrygo n’a toujours pas réussi à retrouver une place de titulaire dans le onze merengue, mais s’est tout de même solidement installé dans la rotation. Apparu à neuf reprises avec le maillot de la Casa Blanca toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, pour deux titularisations, trois passes décisives mais aucun but marqué, le Brésilien ne perd pas espoir de retrouver le statut qui était le sien il y a deux ans, quand il terrorisait les défenses adverses aux côtés de Vinicius Jr et Jude Bellingham. Alors que son nom a circulé cet été du côté d’Arsenal, Manchester City, Chelsea ou même en Arabie saoudite, Rodrygo a confirmé qu’il avait toujours voulu rester au Real Madrid, prêt à se concentrer sur ce nouvel exercice ainsi que les ambitions européennes et nationales du club.

Les soucis mentaux de Rodrygo

Une volonté forte et louable, d’autant plus que l’ancien joueur du FC Santos a connu un souci de santé mentale la saison dernière. Dans un long entretien accordé à AS, Rodrygo a en effet confirmé avoir traversé une forme de dépression. "En vérité, j'ai traversé une période très difficile sur le plan personnel. Je suis resté longtemps sans parler à personne. Personne ne savait ce que je traversais. C'était une période très difficile. Je n'étais pas bien, ni physiquement ni mentalement", explique-t-il, avant de s’épancher sur le soutien de Carlo Ancelotti dans cette épreuve difficile. "Il voyait tous les jours que je n'allais pas bien, que je n'étais pas en état de jouer, que je ne pouvais pas aider l'équipe", raconte-t-il.

"Mais je n'avais pas le temps de me remettre, car nous jouions tous les trois jours et je ne pouvais donc pas m'arrêter pour régler le problème. (…) Il a compris ma situation. Il m'a dit : "Reste ici tranquille, tu n'es pas en état de jouer pour le moment". Je le remerciais et lui demandais de jouer. Mais il savait qu'il fallait d'abord que je me remette en tant que personne avant de me remettre en tant que footballeur", se souvient celui qui côtoie désormais le technicien italien en sélection brésilienne. Un véritable appui qui l’aide encore aujourd’hui. Interrogé ensuite sur les rumeurs de départ dont il a fait l’objet tout au long du dernier mercato estival, Rodrygo a confié avoir refusé plusieurs propositions afin de poursuivre son aventure dans la capitale espagnole.

"Tant que Madrid me veut, je serai toujours là"

"Bien sûr, il y a toujours des offres, je ne vais pas mentir. Mais j’ai toujours clairement fait savoir au club que je voulais continuer à réussir ici, encore plus que je ne l’ai déjà fait. Tant que Madrid me veut, je serai toujours là. Si un jour le Real Madrid me dit : "Rodry, trouve une équipe", je dirai : "OK". Mais ça n’est pas arrivé. Le club m’a toujours dit qu’il comptait sur moi", a lâché avec sincérité celui qui dispute actuellement sa septième saison avec le maillot blanc immaculé sur le dos. "Les gens spéculaient parce que je restais silencieux. Mais je savais ce que j’allais faire cette saison avec le Real Madrid (...) Je m’en sors bien, même si, logiquement, j’aimerais jouer plus. Je suis en pleine évolution, je progresse sans cesse et je suis heureux", a-t-il conclu. Le Real Madrid est prévenu. Bien qu’il réalise un début de saison relativement discret, Rodrygo est donc encore loin d’avoir abdiqué.