Qu’on soit joueur ou entraîneur, avoir la possibilité de porter les couleurs du Real Madrid est souvent perçu comme un honneur absolu, une chance à ne pas laisser passer sous peine de le regretter. Pour autant, certains n’hésitent pas à repousser les approches merengues. Mauricio Pochettino n’aurait certainement pas dit non à franchir le seuil de la Maison Blanche mais les circonstances l’ont contraint à y renoncer. C’est en tout cas ce qu’il a confié à Josep Pedrerol. "Je ne sais pas si je dois raconter l'histoire ou non… (Zinédine) Zidane s'en va (en 2018, ndlr), et logiquement, il y a la possibilité de signer au Real Madrid. D'autres entraîneurs aussi, sûrement. J'avais donné ma parole à (Daniel) Levy que je resterais jusqu'à ce que le nouveau stade de Tottenham soit terminé. À ce moment-là, je lui ai dit que j'irais à Madrid si Levy donnait son accord… Je ne sais pas ce qui s'est passé ensuite… Il n'a probablement pas donné son accord", révèle-t-il.

L’intransigeant dirigeant des Spurs n’ouvrit pas la porte au technicien argentin. Ce dernier n’en prit d’ailleurs pas ombrage puisqu’il conduisit la saison suivante son équipe jusqu’en finale de la Ligue des champions, où elle buta sur le Liverpool de Jürgen Klopp (0-2). Dans le même temps, c’est Julen Lopetegui, alors sélectionneur de l’Espagne, qui hérita du poste tant convoité. Un choix malheureux puisque l’intéressé fut limogé à peine quatre mois après son intronisation.

Une porte ouverte pour le futur

Si l’opportunité ne s’est plus présentée pour Mauricio Pochettino, l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain, aujourd’hui à la tête des États-Unis, ne ferme pas la porte à une collaboration dans un futur plus ou moins proche. "Je ne sais pas comment Florentino Pérez l'a pris, cela ne me concernait pas. Je n'étais pas sans contrat... Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire... En tant que joueur, j'ai eu la possibilité de jouer à Madrid, mais cela ne s'est pas fait. En tant qu'entraîneur, j'ai eu quelques occasions, mais parfois, ce sont des moments qui passent dans le football", a-t-il déclaré au journaliste espagnol avec recul.

En attendant, les destins de l’Argentin et du Real Madrid n’ont pas prévu de se conjuguer à court terme. Nommé sélectionneur de l’équipe nationale états-unienne, Mauricio Pochettino a l’impérieuse mission de préparer Christian Pulisic et ses partenaires à la Coupe du monde 2026, organisée en partie aux États-Unis. De son côté, le club merengue a entamé un nouveau cycle à la fin du printemps en confiant les rênes de l’équipe à Xabi Alonso. Deux projets bien différents mais, comme souvent en football, il ne faut jamais dire jamais.