Ils ont beau être tous les deux éloignés des terrains, Ousmane Dembélé et Lamine Yamal demeurent inséparables et alimentent encore les débats. Lundi dernier, l’attaquant français du Paris Saint-Germain et l’ailier espagnol du FC Barcelone étaient tous les deux à Paris pour assister à la cérémonie du Ballon d’Or. Au bout de la soirée, alors qu’il ne restait qu’eux en lice, c’est finalement le champion du monde 2018 qui a été appelé sur la scène du théâtre du Châtelet pour soulever le plus prestigieux des trophées individuels. Deuxième, le champion d’Europe 2024 s’est contenté des honneurs du dauphin et du titre de meilleur jeune de moins de 21 ans, récompensé par le Trophée Kopa, déjà remporté l’année passée.

N’ayant pas fait le déplacement en France, Eric García n’a rien manqué de cette soirée de gala et, s’il aurait aimé voir son coéquipier être honoré, il estime que le choix du Français n’a rien d’illogique. "Lamine Yamal, évidemment, aurait pu le remporter. Je pense que tout le monde le sait. Mais je pense que Dembélé a également réalisé une très bonne saison, surtout collectivement, ils ont remporté de nombreux titres", a analysé le défenseur catalan dans une interview diffusée sur le site officiel du FC Barcelone. Si la pilule est plus facile à avaler, c’est aussi parce qu’Ousmane Dembélé est un ancien de la maison blaugrana. "C’était aussi un de nos coéquipiers, je suis content pour lui", a-t-il dit, rappelant qu’avant de rejoindre le Paris Saint-Germain et d’y opérer une mue aussi bien physique que sportive, l’ancien Rennais avait joué au Camp Nou entre 2017 et 2023.

Les incompréhensions Pedri et Raphinha

Pour autant, n’allez pas faire dire à Eric García qu’Ousmane Dembélé est le meilleur joueur du monde. Tout au plus est-il le meilleur joueur de la meilleure équipe d’Europe lors de la saison 2024-2025. En effet, pour le Catalan, ce titre appartient à son coéquipier. "Le meilleur joueur du monde actuel est Lamine Yamal. Lamine démontre un talent incroyable chaque jour où il joue", a-t-il affirmé avant de bien insister sur le cas Dembélé. "Je le répète, je pense que Dembélé a réalisé une très bonne saison", a-t-il clos.

Convaincu par le verdict de cette édition 2025 du Ballon d’Or, ayant suscité bien moins de polémiques que la précédente, Eric García a tenu à signaler deux anomalies à ses yeux concernant le classement final de la récompense décernée par France Football. "Je pense que Pedri et Raphinha auraient dû être mieux classés, après leur saison", a noté le défenseur. Maître à jouer du FC Barcelone et garant du rythme du collectif imaginé par Hansi Flick, le Canarien de 23 ans n’a terminé que 11e des votes. De son côté, le Brésilien a dû se satisfaire de la 5e place, malgré la meilleure saison de sa carrière et un titre de meilleur buteur de la Ligue des champions.

Des places anecdotiques finalement, car une telle hiérarchisation dans un sport collectif ne peut qu’aboutir à des déceptions et des incompréhensions face à une telle densité de talents. En effet, devant Raphinha, on retrouve Mohamed Salah (4e) et Vitinha (3e), tous deux plus que méritants au regard de leurs performances ; quand, juste derrière, on peut citer Achraf Hakimi (6e), et pas moins méritant.

Une chose est sûre : même loin des terrains, Ousmane Dembélé et Lamine Yamal continuent de se livrer un duel pour le plaisir des commentateurs. Le signe aussi du manque qu’ils suscitent sur les pelouses.