Les supporters barcelonais auront certainement retenu une autre image : cette frappe limpide de Jules Koundé, coup de canon venu d’ailleurs pour se loger dans les filets de Thibaut Courtois et offrir la Coupe du Roi au FC Barcelone au printemps dernier. Pour autant, un autre fait avait également marqué la soirée sévillane. Depuis le bord du terrain, Antonio Rüdiger s’était distingué par ses outrances.

Passablement énervé après être sorti à bout de force au cours de la deuxième moitié de la prolongation, le défenseur allemand avait perdu ses nerfs et son sang-froid dans les derniers instants, envoyant des projectiles sur le terrain et invectivant l’arbitre à plusieurs reprises en des termes certainement peu orthodoxes. Un comportement dont il a payé le prix, se voyant infliger six matchs de suspension. Sa sanction purgée, il a pu revenir au jeu et a d’ailleurs été titularisé immédiatement par Xabi Alonso le week-end dernier à Oviedo (3-0).

"C'était une énorme erreur"

Si cet incident appartient à présent au passé, le principal intéressé a accepté de revenir sur cet accès de folie et a admis qu’il avait dépassé les bornes. "Il ne fait aucun doute que mon comportement était incorrect et complètement excessif. C'était stupide de jeter le bandage sur le terrain et de perdre mon sang-froid. Je suis conscient que je vais maintenant être particulièrement scruté", a-t-il expliqué au Süddeutsche Zeitung avant d’ajouter : "Mon style de jeu est nourri par ces émotions, qui ont fait de moi le défenseur central que je suis aujourd'hui. Mais dans le contexte de cette finale, j'ai clairement dépassé les bornes. C'était une énorme erreur, et j'en étais très en colère."

Une forme de mea culpa a posteriori qui avait poussé Julian Nagelsmann à lui remonter les bretelles et à lui rappeler qu’une telle attitude était inacceptable de la part d’un international allemand. L’affaire close, le sélectionneur de la Mannschaft devrait néanmoins rappeler son robuste et rugueux défenseur en vue des premiers matchs de qualifications pour la Coupe du monde 2026, en Slovaquie (4 septembre) et contre l’Irlande du Nord (7 septembre).

Deux occasions supplémentaires de se racheter une conduite et de montrer que ce qui est arrivé en finale de la Coupe du Roi n’était rien d’autre qu’un événement isolé pour le joueur de 32 ans.