La Liga : 25 ans de succès pour Florentino Pérez
Ce jeudi 17 juillet marque le 25e anniversaire de l’accession à la présidence du Real Madrid du dirigeant espagnol, devenu depuis indissociable des innombrables réussites merengues.
Ce jeudi 17 juillet 2025 est une journée un peu spéciale pour Florentino Pérez. S’il sera occupé par l’hommage prévu pour honorer la carrière de Lucas Vázquez, qui a acté son départ hier, le président du Real Madrid pourra aussi avoir une pensée très personnelle pour cette journée qui a changé sa vie et celle du club madrilène il y a 25 ans.
Un quart de siècle plus tôt, il se hisse à la tête de l’institution merengue en battant dans les urnes Lorenzo Sanz, 16 469 votes en sa faveur contre 13 302 à son rival, rappelle AS. Une victoire d’autant plus appréciée qu’elle intervenait après un premier échec en 1995. Alors âgé de 48 ans, celui qui a fait fortune dans le BTP milite pour redresser un club en difficultés financières, mais échoue à convaincre les électeurs qui réélisent Ramón Mendoza, démissionnaire six mois plus tard en raison précisément de la situation économique du club.
Politique clinquante et titres à la pelle
Son accession au pouvoir marque une inflexion dans l’histoire du Real Madrid. Florentino Pérez entreprend d’assainir les finances mais aussi de redorer le blason du premier champion d’Europe de l’histoire, sacré pour la huitième fois contre Valence (3-0) quelques jours avant son élection. Pour y parvenir, il entreprend alors ce qui deviendra la politique des "Galactiques". Il dépense sans compter pour arracher Luis Figo au FC Barcelone à l’été 2000, avant d’attirer Zinédine Zidane (2001), Ronaldo (2002), David Beckham (2003) et Michael Owen (2004). Une politique qui, malgré quelques titres dont une neuvième Ligue des champions en 2002, va s’arrêter net en 2006 lorsqu’il démissionne le 27 février, reconnaissant avoir commis plusieurs erreurs dans la politique sportive adoptée, le club ne gagnant plus aucun trophée majeur à partir de 2003.
Florentino Pérez ne restera toutefois éloigné du Real Madrid que trois ans, le temps de bâtir un nouveau projet, plus solide et cohérent mais toujours scintillant et articulé autour des stars, pour ramener le club au sommet où le FC Barcelone l’a supplanté. Si les effets ne furent pas immédiats, ils ouvrirent à partir de 2014 une nouvelle ère de domination voyant les Merengues, guidés notamment par Cristiano Ronaldo, engloutir six nouvelles couronnes européennes en 10 ans. En 25 ans, Florentino Pérez aura enrichi le palmarès madrilène de 37 trophées rien que pour la section football (dont 7 C1 et 7 Liga), un nombre montant à 66 si l’on prend en compte les 29 de l’équipe de basket.
Santiago-Bernabéu en héritage
Son indéniable réussite sportive s’accompagne d’un succès peut-être encore plus fondamental à ses yeux sur le plan économique. Considéré comme le plus grand club du monde, "son" Real Madrid s’est imposé aussi comme le club le plus riche, le premier à avoir dépassé la saison dernière le milliard d’euros de revenus. Tout au long de son mandat, il a travaillé à moderniser toutes les structures du club pour en faire un géant
Un géant à qui il laissera un héritage immense, dont le plus symbolique sera certainement un Santiago-Bernabéu rénové pour affronter le siècle à venir. À 78 ans, le dirigeant madrilène n’a toutefois pas encore prévu de passer la main puisqu’il a été réélu sans opposition jusqu’en 2029. Le temps pour lui d’ajouter quelques lignes à sa légende personnelle, celle qui en fait l’un des plus grands dirigeants de l’histoire merengue.