Faut-il enfin craindre le Real Madrid de Xabi Alonso ?
Les Merengue ont frappé fort en s’imposant dans le Clasico face au Barça. De quoi faire de la formation de Xabi Alonso l’une des équipes les plus à craindre du continent actuellement ?
C’est la première victoire retentissante de l’ère Xabi Alonso. Dimanche dernier, le Real Madrid s’est imposé dans le Clasico face au FC Barcelone (2-1). Une victoire loin d’être sublime dans tous ses aspects, mais solide, qui a montré que les Merengue avaient enfin retrouvé leur costume de patron dans les grands rendez-vous. L’affront de la saison passée est enfin balayé. Battus quatre fois en quatre matches toutes compétitions confondues par le Barça lors de l’exercice 2024-2025, les Madrilènes ont remis les pendules à l’heure. Alors certes le Real n’a pas été flamboyant toute la rencontre, se contentant d’être surtout efficace dans les deux surfaces, mais Madrid est enfin redevenu une équipe, un collectif uni, et c’est là le plus important.
Un collectif retrouvé
“Je suis très content pour les garçons. Nous avions besoin de gagner un grand match, de connaître cette sensation. Je leur avais dit avant, dans la causerie, combien cette rencontre était importante, pas seulement pour les trois points mais aussi pour ce qu'elle représente. Cette victoire, on la mérite”, racontait Alonso en conférence de presse après le coup de sifflet final. Le coach espagnol ne s’y trompe pas, la Casa Blanca a définitivement tourné la page d’une saison dernière rythmée par les échecs. Les Madrilènes n’étaient plus une équipe. Systématiquement coupée en deux, elle perdait pied dès que le niveau s’élevait. Au-delà du Clasico, c’est aussi en quart de finale de Ligue des champions contre Arsenal que l’on avait vu les limites de la formation de Carlo Ancelotti. Xabi Alonso est parvenu en quelques mois à reformer un bloc compact. En seconde période contre le Barça, les Merengue se sont contentés d’être en place, de coulisser et d’empêcher toutes les combinaisons barcelonaises. Une configuration impossible à voir l’année passée.
Même Vinicius Jr et Kylian Mbappé, souvent réticent aux tâches défensives, ont donné de leur personne. C’est le signe d’un collectif qui sait aujourd’hui regarder dans la même direction et dont les egos sont mis de côté. Pas encore définitivement puisque l’ailier brésilien a encore fait des siennes. Remplacé à la 72e, l’international auriverde a piqué une crise, se dirigeant directement aux vestiaires et promettant même de quitter le Real dans les prochains mois. L’affaire devrait être traitée en interne, mais cela représente le seul point d’ombre à la victoire madrilène dans ce Clasico.
Des leaders au rendez-vous
Car avant cette sortie remarquée, Vini a rappelé au monde pourquoi il était encore considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la planète il n’y a pas si longtemps. Le natif de Sao Gonçalo a retrouvé son flair de dribbleur et sa hargne durant ce match capital. Ses courses à haute intensité et ses crochets dévastateurs ont fait des dégâts dans la défense du Barça. Globalement, le Real Madrid a retrouvé tous ses leaders dans cette rencontre.
Jude Bellingham aussi a élevé de plusieurs crans son niveau. Passeur décisif pour Mbappé sur le premier but, grâce à une ouverture lumineuse, le milieu anglais s’est mué en renard des surfaces sur le second, poussant le ballon au fond après une remise de la tête de Militao. Comme souvent, le numéro 5 madrilène a été au combat, récupérant des ballons importants et s’est souvent retrouvé à la construction ou à la conclusion des actions de son équipe. Les stars ont été au rendez-vous donc, forcément, Kylian Mbappé était dans l’équation. L’attaquant français continue sa folle série et son début de saison fantastique.
Le Tricolore a inscrit son 17e but en 15 matches toutes compétitions confondues avec le Real. Le numéro 10 a aussi été privé pour quelques centimètres d’un but fabuleux dès le début du match : une reprise de volée aux 25 mètres. Mbappé est un danger de tous les instants cette année. Avec lui, les Galactiques peuvent nourrir de grandes ambitions. De quoi redevenir une terreur du vieux continent. Seuls le PSG et le Bayern Munich sont pour l’instant plus en forme que Los Blancos depuis le début de l’exercice 2025-2026. Il faudra confirmer ce bon visage lors des prochains gros rendez-vous. Cela tombe bien, le Real se déplace à Anfield pour y défier Liverpool la semaine prochaine en Ligue des champions. De quoi à nouveau jauger ce Madrid version Alonso.








