Manchester City a montré les crocs et fait parler la poudre. Et c'est la Juventus Turin qui en a fait les frais. Lors du choc de la troisième et dernière journée de la phase de poules de cette Coupe du monde des clubs au nouveau format, les hommes de Pep Guardiola ont littéralement écrasé ceux d'Igor Tudor, ce jeudi au Camping World Stadium d’Orlando (5-2), s’emparant de fait de la première place du groupe G. Une rencontre à sens unique en raison de la nette supériorité des Skyblues face à une Vieille Dame qui a fait son âge, marquée non seulement par le cap symbolique franchi par Erling Haaland, mais aussi par le grand retour en tant que titulaire de Rodri dans le onze de départ des Mancuniens.

Neuf mois et quatre jours après sa grave blessure au genou droit, contractée précisément le 22 septembre 2024 lors d’une opposition en Premier League entre Manchester City et Arsenal (2-2), Rodri a en effet renoué avec le bonheur de disputer une rencontre dans la peau d’un titulaire avec les Cityzens. S’il avait pu fouler le rectangle vert en sortie de banc lors des deux premières sorties des hommes de Pep Guardiola dans ce Mondial des clubs, le Ballon d'Or 2024 n’avait pas encore eu la chance de montrer l’étendue de ses qualités dès le coup d’envoi d’une partie. Cette fois aligné d'entrée dans l’entrejeu mancunien aux côtés de Bernardo Silva et Tijjani Reijnders, l’international espagnol a livré une partition solide, se montrant précieux sur certaines phases de conservation et de récupération.

Rodri couvert de louanges

Remplacé peu après l’heure de jeu par Ilkay Gündogan (66e), Rodri a même passé plus de temps que prévu sur le pré que Pep Guardiola ne l'avait imaginé. “Tôt ou tard, Rodri devait être titulaire. J'ai dit : ‘OK, 45 minutes’, mais à la mi-temps, il a dit qu'il voulait cinq à dix minutes de plus. Le match était sous contrôle”, a expliqué le technicien mancunien devant la presse à l’issue de la partie. Invité ensuite à commenter la prestation de son protégé, Pep Guardiola n’a pas tari d’éloges à l’égard d’un joueur qui a eu un rôle important dans cette démonstration de force face à la Juventus. “Lors des derniers matchs, nous avons concédé beaucoup de passes clés, mais cette fois, ce n'était pas le cas. Tout le monde connaît l'importance de Rodri. C'est l'un des meilleurs joueurs du monde. Lorsqu'il n'est pas dans une équipe, il manque à tout le monde”, a loué l’Espagnol.

Dithyrambique, l'entraîneur de Manchester City a été rejoint dans son discours par Bernardo Silva. “Je n'ai pas besoin de parler beaucoup de Rodri, sa carrière parle d'elle-même. Tout le monde sait à quel point il est important pour nous. Nous sommes heureux qu'il retrouve petit à petit son meilleur niveau, nous savons que cela prend du temps avec sa blessure”, a réagi le Portugais dans des propos rapportés par Sky Sports avant de conclure : “Mais vous avez vu ici qu'il s'améliore de plus en plus, et même sans être à 100 %, il aide beaucoup l'équipe. Son caractère aussi fait de lui un grand joueur”. Un grand joueur, certainement ravi et soulagé d’avoir franchi avec un certain succès cette nouvelle étape depuis sa grave blessure. Et prêt à remettre le couvert dans la nuit de lundi à mardi contre Al-Hilal en huitièmes de finale de la Coupe du monde des clubs.