Luis Enrique, Pep Guardiola, Antonio Conte, Xabi Alonso… Si les joueurs sont ceux qui brillent sur le terrain, les stars sont aussi sur les bancs. Charismatiques, inspirés, les managers d’aujourd’hui attirent également la lumière et donnent le sentiment de détenir les clés du jeu. Le triomphe en Ligue des champions du Paris Saint-Germain le 31 mai dernier (5-0 contre l'Inter Milan) est surtout celui de son technicien asturien, architecte dogmatique d’une équipe qui a conquis les fans de football par sa philosophie de jeu, son agressivité à la perte du ballon, son esprit collectif et ses talents individuels. "Avez-vous vu le chef-d'œuvre de Luis Enrique au PSG ?", questionne avec enthousiasme Fernando Llorente.

Un Igor Tudor façon Luis Enrique ?

Subjugué par le travail effectué par son compatriote, l’ancien attaquant de la Juventus Turin estime qu’Igor Tudor pourrait être la clé du succès turinois lors de la Coupe du monde des clubs. "Je vote pour Tudor", a-t-il répondu quand on lui a demandé qui serait le leader des Bianconeri aux États-Unis. "Si vous ne parvenez toujours pas à faire revenir Conte, qui reste le meilleur et l'a confirmé à Naples, il est normal et légitime de faire confiance à Tudor. Igor a hérité d'une situation difficile au départ, mais il a immédiatement atteint son objectif de qualification pour la Ligue des champions (…) Je m'attends à ce qu'Igor présente une Juventus affamée. Tudor a joué à la Juventus comme moi et connaît l'ADN du club : quand on porte ce maillot à la Coupe du monde, on n'y va pas pour participer, mais pour tenter de soulever un trophée", a-t-il poursuivi.

La nuit dernière, l’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille a apporté de l’eau au moulin du Basque. Pour son entrée en lice, son équipe a éparpillé Al-Aïn (5-0) à la faveur d’une première période parfaite où Randal Kolo Muani s’est signalé en inscrivant un doublé. "C'est l'un des joueurs les plus expérimentés de la Juve. Il a déjà atteint la finale de la Coupe du monde avec la France. Et ce n'est pas un détail dans ce genre de compétition", a confié Fernando Llorente au quotidien sportif italien. Un doublé qui devrait convaincre encore un peu plus la direction turinoise de prolonger le prêt du vice-champion du monde français.

La mise en garde à Vlahović

Si l’avenir de l’ancien attaquant du FC Nantes et de l’Eintracht Francfort semble assuré dans le Piémont, celui de Dušan Vlahović est bien plus incertain. Contre les Émiratis, l’international serbe a démarré sur le banc et n’est entré qu’à la 71e minute alors que le score était déjà de 5-0. Pas vraiment un bon signe pour un joueur dont la direction turinoise aimerait se débarrasser face à son refus de négocier une prolongation de contrat. "La priorité, c'est le bonheur. La Coupe du Monde est une formidable opportunité pour Vlahovic : il aura tous les yeux rivés sur lui. Les buts peuvent changer l'histoire des attaquants", a d’abord expliqué Fernando Llorente.

Pour autant, s’il peut éventuellement comprendre la situation de l’intéressé, Fernando Llorente l’a mis en garde. "Quand on quitte la Juve, on le regrette presque toujours. Ce sont des choix personnels, mais si on n'a pas d'offres de grands clubs comme le Real Madrid ou de clubs de ce niveau, je réfléchirais bien avant de changer", a-t-il ajouté dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport.

Pour le remplacer en cas de départ, le champion du monde 2010 avec la Roja a sa préférence. "Mon préféré est (Viktor) Gyökeres, puis il y a (Victor) Osimhen. Le Suédois du Sporting allie physique, technique et buts : il marque par à-coups. J'aime aussi (Santi) Castro de Bologne, il semble avoir le cran de Lautaro (Martinez) et (Carlos) Tevez", a déclaré l’Espagnol, qui connaît bien ce dernier, les deux attaquants ayant évolué ensemble à la Juventus Turin entre 2013 et 2015.

Toujours très attaché à son ancienne équipe, Fernando Llorente suivra dans les semaines à venir avec assiduité le parcours de la Vieille Dame, convaincu que celle-ci peut sauver sa saison. Son incontestable succès de la nuit dernière lui donne pour l’instant raison.