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Coupe de France : sauvé par ses supporters, Sochaux est prêt à rugir
Rétrogradé administrativement en National cette saison, le club emblématique du FC Sochaux-Montbéliard va tenter de poursuivre sa parenthèse enchantée à l'occasion de la réception de Rennes ce soir en 8e de finale de la Coupe de France.
Au même titre que d'autres clubs mythiques comme l'AJ Auxerre ou le RC Lens, le FC Sochaux-Montbéliard s'est épanoui dans ce rôle de "poil-à-gratter" en première division française. Avec 66 saisons dans l'élite du football français depuis sa création en 1928, les Lionceaux ont vécu leurs plus belles heures d'abord dans les années 60-70-80, avec les gloires de l'époque, Bernard Bosquier, Abdel-Ghani Djaadaoui (toujours au club) ou encore Bernard Genghini et autres Stéphane Paille. Impensable pour une ville de... 4 000 habitants !
Puis au début des années 2000, grâce à la force et la qualité de sa formation, sa marque de fabrique, avec des joueurs charismatiques qui ont marqué cette période comme Teddy Richert, Michaël Isabey, Benoît Pedretti, Marvin Martin, Pierre-Alain Frau et Mickaël Pagis...). Sochaux, terre du constructeur automobile Peugeot, c'était aussi une gestion rigoureuse, un stade rénové en 2000. Poussé par un engouement local sans précédent et une identité forte, le club avait tous les atouts pour poursuivre sa progression dans le bon sens.
Un ancien président et des supporters au chevet d'un monument
Mais contre toute attente, c'est un changement de gouvernance qui a assombri l'avenir du FCSM, passé sous pavillon chinois via la société Ledus en juillet 2015. Relégué en Ligue 2 à l'issue de la saison 2013-2014, il a ensuite été rétrogradé administrativement en National en juillet dernier pour raisons financières, passant très près de la liquidation pure et simple.
C'est finalement un consortium articulé autour de l'ancien président du club, Jean-Claude Plessis (1998-2008), comprenant son ancien directeur technique, Pierre Wantiez, une association de supporters et un groupe d'investisseurs locaux, que le club va éviter la disparition. Ensemble, ils actent son rachat en août 2023 sous la structure « FCSM 2028 ». Il s'en est fallu de peu pour que l'un des clubs légendaires du football français ne finisse par disparaître.
Près de six mois après sa rétrogradation au troisième échelon national, l'âme du FC Sochaux-Montbéliard est bien vivante et plus que jamais déterminée à retrouver son rang. Après un début d'exercice difficile, les Sochaliens viennent d'enchaîner six victoires consécutives toutes compétitions confondues, et sont passés à un cheveu de s'offrir le Red Star, leader de National, qui a arraché le nul à la 96e minute vendredi dernier (2-2).
Une alchimie entre le public et les joueurs
Avec un match en moins, les hommes d'Oswald Tanchot ne sont plus qu'à 5 points de la deuxième place, occupée par Niort, en vue de la remontée en Ligue 2. Surtout Sochaux s'est offert le droit de vivre une nouvelle soirée de gala ce soir en 8e de finale avec la réception du Stade Rennais dans leur mythique antre d'Auguste-Bonal où ils espèrent rester impériaux.
« Je crois que dans ce stade, tout est possible », a glissé Oswald Tanchot au soir de la qualification. « Ambiance de dingue, et il y a une énergie folle qui, je pense, transcende les joueurs, et leur permet d'aller au delà de ce qui est possible d'imaginer (…). Avec ces événements qu'on a vécus, il y a une grosse union. Et je pense qu'il faut qu'on réussisse à entretenir cette alchimie, cette osmose, entre les acteurs. Les joueurs se sentent super biens dans ce stade parce qu'ils sont soutenus, ils se sentent aimés. Un être humain, et un joueur de football en particulier, quand il reçoit de l'affection, il a envie de donner beaucoup. »
Le droit de rêver
Vainqueurs 2-1 face à Lorient en 32e de finale puis aux tirs au but face au Stade de Reims, un autre club « immortel » du foot français, les Lionceaux vont ainsi profiter de cette belle parenthèse et du charme de la Coupe pour se remémorer les exploits du passé dans cette compétition. Une vraie bouffée d'air frais dont le club avait bien besoin avant d'aborder la deuxième partie de saison avec l'envie de vivre encore de grands moments.
« C'est proportionnel à la peine et aux moments difficiles qu'on a vécus pendant l'été. Quelque part, c'est la juste récompense de cette énergie, de l'amour que les gens ont pour leur club, de l'amour qu'ils nous transmettent et de la passion qu'il y a autour de cette équipe », a ajouté le coach sochalien.
La magie de la Coupe de France va-t-elle à nouveau œuvrer en terre sochalienne ? Réponse ce soir à partir de 20h45.