Bundesliga : Le Bayer Leverkusen prêt à récupérer Xabi Alonso
Interrogé par Sky, le président du Werkself Fernando Carro s’est attardé sur les difficultés rencontrées par son ancien entraîneur au Real Madrid et a assuré que la porte du club allemand lui sera toujours ouverte.
La soirée fut une nouvelle fois pénible, mais le but victorieux de Rodrygo a offert un sursis bienvenu à Xabi Alonso. Clairement menacé d’être démis de ses fonctions en cas de contreperformance de son équipe chez le Deportivo Alavés, le manager basque s’est offert au moins une semaine supplémentaire dans le costume d’entraîneur du Real Madrid, à moins d’une improbable élimination mercredi soir en 16e de finale de la Coupe du Roi à Talavera, pensionnaire de troisième division espagnole.
S’il a gagné du temps, Xabi Alonso sait néanmoins que sa situation demeure très précaire et que le moindre faux-pas pourrait être sanctionné. Une précarité qui intrigue Fernando Carro. Interrogé par Sky avant la victoire contre Cologne (2-0), le président du Bayer Leverkusen a fait part de sa surprise face à l’isolement médiatique de son ancien entraîneur. "Si le président dit qu'un entraîneur est un mal nécessaire, s'il laisse l'entraîneur seul et que c'est toujours lui qui reçoit les critiques, alors la situation est très différente de celle qu'il a connue à Leverkusen, où nous ramons tous dans la même direction et où nous ne laissons pas l'entraîneur seul sur le plan politique", a-t-il expliqué, adressant au passage une pique à la direction du Real Madrid.
En effet, depuis plusieurs semaines, cette dernière brille par son silence, préférant laisser les rumeurs vivre et alimenter le débat public. Des rencontres ont toutefois eu lieu en privé sans que le contenu n’ait filtré.
"Nous nous apprécions beaucoup"
Même s’il n’entretient plus de liens professionnels avec le Basque, Fernando Carro lui a rendu visite récemment pour lui témoigner son soutien. "Pendant la trêve internationale, j'ai passé un week-end à Madrid et le staff technique et la famille sont venus deux fois chez nous. Nous avons une très bonne relation ; après tout, pendant ces trois années, nous avons été comme une famille. Je sais aussi qu'ils suivent nos matchs et que nous suivons les leurs, nous nous suivons mutuellement. Demain (dimanche), je regarderai le Real Madrid et aujourd'hui (samedi), je suis sûr qu'ils regarderont Leverkusen-Cologne. Nous nous apprécions beaucoup et nous restons en contact très étroit", a-t-il confié ce week-end.
S’il ne s’est pas aventuré à trop évoquer les tourments actuels du Real Madrid, le président ibérique a clairement fait savoir à son ancien protégé toute l’estime qu’il avait pour lui. "Nous ne lui donnons aucun conseil. À l'époque, nous aurions aimé qu'il reste ici, mais nous savons que c'est un entraîneur extrêmement talentueux qui se trouve toutefois dans un contexte différent à Madrid", a assuré Fernando Carro avant de lui expliquer qu’il serait ravi de l’accueillir de nouveau en Allemagne si l’aventure espagnole prenait fin prématurément. "La porte est ouverte. S'ils souhaitent tous deux revenir, ils peuvent le faire à tout moment", a-t-il précisé, incluant dans l’équation Florian Wirtz, lui aussi en difficulté à Liverpool. Une offre qui n’a de valeur que symbolique pour l’heure. En effet, Xabi Alonso est encore en poste dans la capitale espagnole et espère bien retourner la situation en sa faveur. De son côté, le Bayer Leverkusen compte déjà sur son banc Kasper Hjulmand, arrivé en septembre dernier pour remplacer l’erreur de casting qu’a constitué Erik ten Hag, et dont le bilan est honorable avec 12 victoires, 4 nuls et 4 défaites en 20 matchs dirigés toutes compétitions confondues.








