Sa défense était attendue avec une certaine impatience. Jamais avare lorsqu’il s’agit de prendre la parole sur des sujets d’actualité assez sensibles liés au ballon rond, ou critiquer avec plus ou moins de véhémence les prestations des officiels lors des rencontres de Fenerbahçe, José Mourinho n’avait pourtant pas encore réagi à la suspension de quatre matches que lui avait récemment infligée la commission de discipline de la Fédération de football turque (TFF). En effet, le Special One est toujours resté muet depuis l'annonce de sa sanction prononcée pour ses propos jugés “racistes” après un match nul contre Galatasaray quand bien même que cette dernière a été réduite de moitié en appel, comme son amende (40 000 à 20 000 euros). 

Après avoir récemment pris la parole pour revenir sur l'ensemble de sa carrière et assurer qu’il est devenu au fil des années un meilleur entraîneur, José Mourinho est donc sorti du silence pour commenter cette affaire qui cristallise l’attention sur les rives du Bosphore. Et l’ancien coach de Chelsea ou Manchester United s’en est pris directement à Galatasaray et ses accusations. “Ils n’ont pas été intelligents de s’attaquer à moi. Car ils ne connaissaient pas ma connexion avec l’Afrique, les Africains et les joueurs africains, avec les œuvres de charité en Afrique. Ils n’ont aucune idée de mon passé. Et je pense qu’au lieu d’aller contre moi, cela aura eu un effet boomerang contre eux”, s’est défendu José Mourinho au micro de Sky Sports avant de remercier les personnalités qui ont récemment pris sa défense dans cette affaire. 

"M’attaquer sur le racisme était un mauvais choix”

Ancien protégé du technicien lusitanien et également porteur du maillot de Galatasaray entre janvier 2013 et mai 2014, Didier Drogba avait par exemple soutenu publiquement l’intéressé à travers un message publié sur ses réseaux sociaux. “Je dois remercier les gens qui n’ont aucun problème avec moi, spécialement mes gars, mes anciens joueurs africains qui ont une voix importante. Mais le plus important c’est que je sais qui je suis. Bien sûr que m’attaquer sur le racisme était un mauvais choix”, a ensuite réitéré l’homme de 62 ans. Reste désormais à savoir si cette sortie médiatique calmera les tensions entre les deux clubs rivaux d’Istanbul. En attendant, Fenerbahçe a tout intérêt à se concentrer sur le domaine du sportif et la réception dès ce jeudi des Glasgow Rangers en huitième de finale aller de la Ligue Europa.