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Ligue Europa : Genesio, un spécialiste pour tenter de faire briller Rennes en Europe
Objectif affirmé, mercato ambitieux... Rennes compte sur l'expérience européenne de Bruno Genesio mais n'a pas le droit à l'erreur jeudi en barrage aller de la nouvelle C4 contre Rosenborg.
Après une saison en dents de scie, les Rouge et Noir ont arraché de justesse ce dernier billet pour une 4e campagne européenne consécutive, du jamais vu dans l'histoire du club. Pour le président Nicolas Holveck, la feuille de route est claire. Rennes veut jouer l'Europe chaque année, même sous la forme de cette compétition naissante de l'UEFA, et la jouer "sérieusement". "On n'imagine pas ne pas être en poules", a expliqué Genesio à la presse. "Maintenant on a déjà les deux matches à bien aborder. Si on a la chance de se qualifier pour la phase de groupes, bien évidement qu'on aura l'objectif de sortir de ce groupe, et ensuite on verra".
Pour cela, alors que tant d'autres clubs raclent les fonds de tiroir pour trouver de quoi recruter, la famille Pinault, actionnaire unique du club, a encore sorti le chéquier, déboursant déjà quelque 50 millions d'euros avant même d'avoir la certitude de pouvoir caser ses joueurs à vendre (Eduardo Camavinga, Mbaye Niang...). Un mercato prometteur avec le défenseur lensois Loïc Badé, le latéral norvégien Birger Meling (qui a évolué à Rosenborg), l'explosif ailier ghanéen Kamaldeen Sulemana et, mardi, l'expérimenté milieu de terrain Baptiste Santamaria.
"Transmettre une confiance"
Mais l'obstacle du barrage, avec un match retour en Norvège le 26 août, s'annonce coriace. Rosenborg est un habitué de la scène européenne, et à mi-saison du championnat de Norvège, l'équipe semble bien en place. Toutes compétitions confondues, Rosenborg n'a plus perdu depuis juin et reste sur 9 victoires consécutives...
Mais pas de quoi impressionner l'entraîneur rennais, qui a déjà acquis une certaine expérience au cours de ses trois campagnes européennes sur le banc lyonnais. La première (2016-2017) l'a mené jusqu'à une demi-finale de Ligue Europa perdue de peu face à l'Ajax Amsterdam. La seconde a échoué en 8e de finale de C3 face au CSKA Moscou et la troisième l'a vu décrocher un 8e de finale de Ligue des Champions contre le FC Barcelone.
"Ca nous permet d'appréhender ces deux matches avec plus de sérénité", a-t-il assuré. "Ce n'est pas parce que j'ai une expérience de la Ligue des Champions avec Lyon qu'on va se promener dans ces deux matches. Mais ça me permet de mieux gérer les émotions des joueurs, de leur transmettre une confiance sans que ce soit de la prétention ou de la présomption", a-t-il ajouté.
"L'ambition du club"
Côté rennais, les campagnes européennes n'ont pas laissé de grands souvenirs, à l'exception de celle de 2018-2019, où les Rouge et Noir, dirigés par Julien Stéphan, débutant en état de grâce, avaient atteint les 8e de finale de C3 face à Arsenal. L'automne suivant, ils ne sont pas sortis de leur groupe de C3, et l'an dernier, ils sont passés à côté de leur première Ligue des champions, avec seulement un point en six matches malgré quelques prestations intéressantes.
Cette saison, les Rennais connaissent un départ poussif en Ligue 1, avec deux matches nuls 1-1 contre Lens et à Brest. A chaque fois, Rennes a ouvert le score avant de voir l'adversaire égaliser quelques minutes plus tard, sur une erreur défensive ou un manque de concentration. Il va falloir élever très vite le niveau, et ce devant un stade qui sonnera probablement creux, les supporters s'étant rués en priorité sur les billets pour le derby Rennes-Nantes dimanche. Mais Genesio tient à rassurer: "Il y a une exigence qui est plus élevée mais j'en ai l'habitude. C'est pour ça que je fais ce métier (...). Je suis venu à Rennes pour l'ambition du club".