Les confidences glaçantes de Marinette Pichon sur son père
L’ancienne attaquante de l’équipe de France a évoqué dans une autobiographie l’enfer que lui a fait vivre son père, violent et alcoolique.
Les confidences de Marinette Pichon font froid dans le dos. L’ancienne attaquante des Bleues, meilleure buteuse de l’histoire de l’équipe de France avec pas moins de 81 buts en 112 sélections, raconte dans son son autobiographie Ne jamais rien lâcher à paraître jeudi le long calvaire vécu à cause de son père.
Un père violent et alcoolique décédé en janvier dernier pour le plus grand soulagement de l’ancienne internationale, devenue consultante pour France Télévisions en 2011. "Ce livre m'a fait du bien mais savoir que lui est mort m'a fait encore plus de bien car il ne fera plus jamais de mal", a ainsi asséné celle qui a mené Juvisy au titre de champion de France en 2006. Et ce après avoir confié quelques sévices auxquels elle a eu droit durant sa jeunesse.
C'était son mode de fonctionnement: 'J'ai ta vie entre mes mains et je peux te foutre en l'air.' Marinette Pichon
"Je me rappelle quand je rentrais de mes matches, que j'avais marqué quatre ou cinq buts et que mon abruti de père me disait: "Ça ne fait pas de toi quelqu'un de bien." Ou que j'étais "une merde", "une conne". Ma mère, toujours là, me récupérait à la petite cuillère", a-t-elle ainsi raconté dans les colonnes de L’Equipe, évoquant également un jour où son père l’a accueillie par un "Choisis l'arbre dans lequel tu veux que je te mette" à son retour de l’entraînement.
"J'avais seize ans. C'était son mode de fonctionnement: "J'ai ta vie entre mes mains et je peux te foutre en l'air.' Pour moi, c'était un taré, un frustré des sentiments", a-t-elle renchéri, expliquant que ces mauvais traitements l’avaient paradoxalement "nourrie". "Je ne voulais pas le laisser gagner. C'était lui ou moi", a-t-elle justifié.