Antoine Griezmann le premier avait fait référence à ce titre devenu désormais incontournable... Les célébrations de l'attaquant de l'Atlético de Madrid reprenaient une danse de Fortnite et avaient encore amélioré sa cote de sympathie auprès du grand public. Lui, la grande star du ballon rond, tuait aussi le temps manettes en main sur un jeu qui a conquis des millions et des millions d'utilisateurs. Un contenu gratuit appelant quelque investissement pour obtenir des améliorations si besoin, de nouvelles saisons téléchargeables tous les deux mois environ, des défis à relever, et surtout une map très étendue mettant en scène plusieurs modes de jeu en ligne dont le but est d'être le dernier rescapé, et le tour est joué. Un principe simple qui cartonne désormais auprès de toutes les générations.

Mais qui fait aussi des dégâts... Pendant la dernière Coupe du monde, Adil Rami avait révélé que ce jeu l'avait occupé parfois pendant de longues heures la nuit. Le défenseur central des Bleus n'avait pas joué de la compétition, ce qui fait que ces insomnies n'avaient finalement eu aucun impact sur son rendement. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde... Cette semaine, dans les colonnes du Sun, un joueur pro souhaitant rester anonyme a reconnu qu'il pouvait passer 13 heures par jour à jouer à Fortnite. Où l'on entre sans discussion possible dans le domaine de l'addiction. Les mises au vert, les déplacements réguliers, sont autant de fenêtre où les occupations manquent pour les footeux. Alors ils se rabattent logiquement sur le plus accessible...

Mais certains coachs commencent à maudire ces jeux vidéos. C'est le cas de Ralph Hasenhüttl, qui a débarqué en Premier League en décembre dernier. Le patron de Southampton est désormais contraint d'utiliser les grands moyens pour freiner l'ardeur de ses joueurs à rester prostrés devant les écrans. "C'est quelque chose qui vous rend complètement accro, et ça signifie que nous devons protéger les joueurs, a déclaré l'Autrichien face à la presse. On doit les aider car ce n'est pas un petit problème. On peut comparer ça l'alcoolisme ou à la dépendance à la drogue". Et pour éviter le pire, l'ancien coach du RB Leipzig a notamment décidé de bloquer l'accès aux Wi-Fi les veilles de match lorsque son groupe est rassemblé dans un hôtel. Une stratégie qu'il avait déjà instauré en Allemagne. "On doit lutter contre cela, et je le ferai. Dans mon dernier club, nous avions des problèmes avec certains joueurs qui jouaient jusqu'à 3 heures du matin avant une rencontre", renchérit-il. Le rôle d'entraîneur demande désormais une vigilance accrue même loin des terrains...