C’est une tendance qui se confirme. Thibaut Courtois se rapproche chaque jour un peu plus d’un retour en sélection nationale. Invité du podcast de Rio Ferdinand, à deux jours du barrage retour de la Ligue des champions contre Manchester City (le Real Madrid a remporté la manche aller en Angleterre 3-2, ndlr), le gardien est revenu sur sa décision en juin 2023 de se mettre en retrait par rapport à la Belgique et de ne plus répondre aux convocations. Une décision prise à contrecœur en raison d’un conflit ouvert avec Domenico Tedesco et qui semble lui peser. "C’était une situation qui était devenue malsaine (…) Bien sûr que jouer pour mon pays me manque mais nous verrons ce qui arrivera", a-t-il expliqué, tout en assurant avoir "fait la paix avec ça".

Finir sur une bonne note

Une déclaration qui intervient alors que le contexte a maintenant changé. En effet, Domenico Tedesco a été évincé le mois dernier de son rôle de sélectionneur de la Belgique et remplacé par le Français Rudi Garcia. Très ambitieux, ce dernier s’est empressé d’ouvrir la porte au retour de celui que beaucoup considèrent comme le meilleur gardien du monde. Un échange téléphonique a eu lieu entre les deux hommes comme l’a confirmé le joueur du Real Madrid, qui a d’ailleurs indiqué que le nouvel homme fort des Diables Rouges viendrait lui rendre visite en Espagne dans les semaines à venir. Un réchauffement des relations qui laisse donc augurer un retour prochain d’autant que Thibaut Courtois a fait part de ses intentions à l’échelon international. "Je rêve toujours de jouer la Coupe du monde et si possible de finir sur une bonne note avec l’équipe nationale", a-t-il déclaré à l'ancien défenseur de Manchester United.

La Coupe du monde, justement, aura lieu dans un peu plus d’un an à l’été 2026 de l’autre côté de l’Atlantique (Etats-Unis, Mexique et Canada). Thibaut Courtois aura alors 34 ans, un âge encore clément pour un gardien. Avant d’y penser, le natif de Brée devra en premier lieu renouer le fil de son histoire chahutée avec sa sélection, peut-être dès mars à l’occasion des barrages de la Ligue des nations où la Belgique jouera contre l’Ukraine pour sauver sa place dans la Ligue A, puis l’aider à se qualifier pour la grande messe quadriennale, le tout en insufflant une nouvelle mentalité à la Belgique. Fin décembre, lors des Global Soccer Awards, il s’était montré assez dur avec sa sélection. "En Belgique, on n’a jamais vraiment eu cette culture de la victoire, comme c’est le cas dans de grands clubs comme le Real Madrid. Mais il faut cette mentalité pour aller loin en Euro ou en Coupe du Monde", avait-il dit, assurant que la Belgique n’avait pas su saisir son moment, référence à la défaite en demi-finale du Mondial 2018 contre la France (0-1). Ce n’est qu’une fois ces étapes franchies qu’il pourra songer à ce défi qu’il s’est fixé et peut-être refermé une cicatrice trop longtemps laissée béante.