Football : L’hommage de David Beckham à Sven-Göran Eriksson
Après l’annonce de son décès, l’ancien entraîneur suédois a été salué par de nombreuses personnalités, dont le Prince héritier William ou encore David Beckham.
C’est au moment où une personne disparaît que l'on mesure l’impact qu’elle a eu sur ceux qui l’ont côtoyée ou croisée. Entraîneur baroudeur ayant remporté deux coupes d’Europe (C3 en 1982 et C2 en 1999), Sven-Göran Eriksson aura marqué plusieurs générations par sa générosité, ses manières, son art de vivre et son sens du contact, à commencer par le Prince William. "Je l’ai rencontré plusieurs fois quand il était sélectionneur de l’Angleterre et j’ai toujours été impressionné par son charisme et sa passion pour le jeu", a écrit sur ses réseaux sociaux le fils du roi Charles III, saluant au passage "un vrai gentleman".
Si le Suédois, premier entraîneur étranger à avoir dirigé les Three Lions, a eu les honneurs royaux, les hommages ont afflué de partout en Angleterre et ailleurs, d’anonymes mais aussi et surtout d’anciens joueurs à l’image de David Beckham. "Sven, merci d’avoir toujours été la personne que vous étiez, passionnée, chaleureuse, calme et un vrai gentleman. Je vous serai éternellement reconnaissant d’avoir fait de moi votre capitaine", a commencé l’idole anglaise avant d’ajouter. "Nous avons ri, nous avons pleuré et nous savions que nous nous dirions au revoir. Je me souviendrai pour toujours de ce jour avec vous et votre famille. Merci Sven et comme vous m’aviez dit : 'Tout ira bien'".
La leçon d’Inzaghi
Autre légende anglaise et de Manchester United, Wayne Rooney a estimé qu’Eriksson était "un homme spécial" qu’il remerciait pour lui avoir fait confiance en le lançant à 17 ans et pour tous les conseils qu’il lui a donnés. Frank Lampard, autre figure de l’Angleterre du début des années 2000, voulait retenir un homme qui "était toujours là pour vous sur le terrain comme en dehors", quand son ancien coéquipier de Chelsea John Terry voulait retenir "un excellent manager et un superbe meneur d’hommes."
Une unanimité partagée par Simone Inzaghi. Aujourd’hui entraîneur à succès à la tête de l’Inter Milan, l’Italien a connu la joie des titres sur le terrain sous les ordres d’Eriksson lors de son passage à la Lazio, réussissant notamment le doublé Coupe-Championnat en 2000. Une expérience commune dont il retient avant tout l’aspect humain. "Il a été fondamental dans ma construction en tant que joueur et homme. J’admirais son calme, son éducation, son respect pour tous. Il était une source d’inspiration. Sven était un grand homme et un exemple pour tous", a-t-il commenté. Aussi touché par son décès, Joe Hart soulignait à la BBC que le Suédois, qui a fait de lui un titulaire à Manchester City, était "un homme adorable", passionné par les relations humaines. Une reconnaissance partagée par un autre gardien, Kasper Schmeichel, qui doit aussi beaucoup à la confiance du natif de Sunne pour l’avoir fait venir à Notts County en 2009 avant de l’embarquer l’année suivante à Leicester, club avec lequel le Danois devint champion d’Angleterre en 2016. "C’est le premier manager à avoir cru en moi et m’avoir donné une chance au plus haut niveau (…) Il m’a fait me sentir immense", a expliqué le Danois, qui regrette la perte d’un "homme incroyable."
"Il nous a appris à vivre alors qu’il mourrait", conclu Inzaghi. Une dernière leçon de la part de Sven-Göran Eriksson, peut-être pas le plus grand entraîneur de l’histoire mais un passionné de football qui aura su se faire accepter partout où il est passé pendant quatre décennies à manager, donner leur chance à de nombreux joueurs et les accompagner. Un gentleman dont le souvenir dépasse le simple cadre du rectangle vert.