Football : Carlo Ancelotti vent debout contre le calendrier
Lors de son passage dans Ally's Social Club, émission animée par l'ex-footballeur Ally McCoist et diffusée sur TNT Sports, Carlo Ancelotti a poussé un coup de gueule contre le calendrier des joueurs, toujours plus surchargé.
Carlo Ancelotti relance le sujet de la santé physique et mentale des footballeurs. Alors que le tirage au sort de la Coupe du monde 2026 a révélé vendredi dernier l'identité des futurs adversaires du Brésil, qui affrontera l’été prochain le Maroc, l’Écosse et Haïti, le sélectionneur de la Canarinha est sorti du silence en acceptant de commenter son actualité avec la Seleção mais aussi le calendrier surchargé dans le football lors de son passage dans Ally's Social Club, émission animée par l'ex-footballeur Ally McCoist et diffusée sur TNT Sports. Interrogé sur la possibilité de révolutionner le jeu comme Arrigo Sacchi a pu le faire quand il évoluait sous ses ordres en tant que joueur à l'AC Milan de 1987 à 1991, le coach italien a insinué que la densité des matches empêchait cette entreprise.
De quoi remettre une pièce dans la machine alors qu’il tente de relancer une sélection auriverde moribonde et en panne de résultats ces dernières années. “Trop de matches, trop de matches, vous n’avez plus le temps d’entraîner. Nous ne sommes plus des entraîneurs, mais des réalisateurs de clips vidéo. Vous faites des vidéos pour montrer et expliquer aux joueurs votre idée. C’est plus compliqué maintenant, parce que vous devez travailler théoriquement et non dans la pratique. Notre métier a complètement changé”, affirme celui qui est l’un des rares hommes à avoir connu la casquette d'entraîneur mais aussi de sélectionneur. Une question se pose : comment fait Carlo Ancelotti pour inculquer ses préceptes alors que le temps passé avec son groupe est de plus en plus restreint ?
Ancelotti et l’exemple Zidane
Tout simplement, l’ancien entraîneur du Real Madrid privilégie une méthode basée sur l’humain, la communication et donc la proximité avec ses hommes. “La difficulté, c’est de parler aux joueurs. Vous devez leur parler tous les jours, trouver quelque chose qui va les enthousiasmer. (...) La partie la plus importante de ce métier, c'est le relationnel. Si vous demandez à un joueur qui il est, il vous dira que c’est un joueur de football. Mais non, c’est une personne qui joue au football”, affirme Carlo Ancelotti. Outre cette facette importante de sa façon de fonctionner et de véhiculer ses idées de jeu, qui font d’ailleurs l’unanimité auprès du groupe auriverde ainsi que certaines légendes brésiliennes à l’instar de Marcelo, le technicien transalpin effectue un grand travail sur l’aspect mental.
“J'accepte le fait que les joueurs peuvent être déçus ou en colère avec l'entraîneur. Pas avec la personne, mais avec l'entraîneur. Je ne suis pas un entraîneur. Mon travail est d'entraîner, mais je suis une personne. Après des années, des années, des années, la plupart des joueurs comprennent cela”, relève-t-il avant de conclure en indiquant que le plus important est de créer un environnement au sein duquel les joueurs sont épanouis. “Il faut construire un système où les joueurs et l'équipe sont confortables et où les joueurs peuvent montrer leur qualité. J'ai compris ça pour la première fois quand je suis allé à la Juventus parce qu'il y avait Zidane. Comment pouvez-vous mettre Zidane à gauche, à droite... vous êtes fou ? Mettez Zidane en numéro 10”, note l’Italien. Une méthode qui a marché par le passé, et qu’il s’évertue désormais à appliquer à une Seleção en recherche d'identité.








