Equipe de France : "Déplacé voire irrespectueux", Deschamps tacle son DTN
Le sélectionneur a vivement critiqué le Directeur Technique National après sa sortie sur les penalties au sein des sélections françaises.
Le 9 février, Hubert Fournier avait effectué une sortie remarquée sur RMC Sport. Invité à se prononcer sur la préparation des séances de tirs au but en équipe de France, le Directeur Technique National avait alors pointé du doigt Didier Deschamps et sa manière de travailler cet exercice. "C'est lui qui est le responsable et tout part de lui, avait-il assuré. Il faudrait, à la fois une mise en place, les semaines ou les jours avant la possible séance de tirs au but, pour préparer les joueurs. Il devra leur proposer un scenario en essayant au maximum de contextualiser la séance de tirs au but. Et puis il devra leur proposer des exercices variés qui leur permettront de créer de la confiance personnelle chez les tireurs. Et puis il faudra aussi préparer, au même titre que celle pour le match, une vraie stratégie en lien avec cette spécificité qu'est le tir au but."
"Si je me suis senti attaqué ? Non"
Des propos qui ne sont pas du tout passés auprès du sélectionneur. Durant six longues minutes, Deschamps a remis le DTN à sa place. "Ça me gêne. Je trouve ça déplacé, et je dirais même irrespectueux, a-t-il estimé jeudi en marge de l'annonce de sa liste pour les matches amicaux du mois de mars contre l'Allemagne et le Chili. Ce n'est pas par rapport à moi mais par rapport à tous les entraîneurs nationaux, les gardiens de but, les analystes vidéo... Ce sont des mecs compétents, qui préparent les séances (...) Si je me suis senti attaqué ? Non, ce n'est pas moi. Il n'y a pas de problème, je fais en sorte de comprendre, je m'appuie sur la DTN... Après, qu'il y ait peut-être de mauvaises intentions, c'est de notoriété publique. Mais il faut un vécu. Être sur le banc, gérer, c'est important. Les entraîneurs des équipes nationales de jeunes sont sur le banc. Et moi, j'ai du respect."
Le patron des Bleus a ensuite clarifié sa position sur les tirs au but : "C'est toujours la même : c'est un rapport de forces entre le tireur et le gardien. Ce n'est pas que je considère que ça ne se travaille pas, mais je suis convaincu - et mon passé de joueur me donne des informations - qu'il est impossible de récréer une situation, sur un plan psychologique, entre l'entraînement et un match avec une prolongation. 120 minutes... La dernière, c'était 143 minutes (en finale de la Coupe du monde, arrêts de jeu compris, ndlr). C'est très bien qu'il y ait des études là-dessus."