Ballon d’Or : Wesley Sneijder n’a pas digéré 2010
Quatorze ans après, l’ancien milieu néerlandais n’en démord pas et estime qu’il aurait dû remporter le Ballon d’Or.
L’année 2010 aura toujours une place spéciale dans le cœur de Wesley Sneijder. Elle restera son année la plus intense, celle qui l’a vu tutoyer tous les sommets, connaître son acmé sportive mais aussi celle qui l’aura vu recevoir ses deux blessures les plus douloureuses.
La première est la défaite en finale de la Coupe du monde (0-1 a.p. contre l’Espagne, ndlr) et sa quatrième place au classement du Ballon d’Or. Quatorze ans après, le Néerlandais ne semble pas encore avoir digéré cet échec individuel. Dans une interview accordée à FAKT, il a estimé qu’il méritait clairement de remporter ce trophée, récompensant le meilleur footballeur de la saison. "L’histoire ne peut être réécrite. Une autre chose est importante : on me pose constamment des questions à ce sujet. Plus d'une douzaine d'années se sont écoulées et beaucoup de gens sont encore bouleversés par le verdict du jury et ont pitié de moi. Dans l'opinion commune, j'ai le statut de victime. Cela me rend heureux", a-t-il déclaré.
La C1 plutôt que le Ballon d’Or
Une blessure intime avec laquelle il a appris à vivre et à laquelle il ne veut pas donner non plus trop d’importance. "Je ne sais pas si je serais vraiment plus heureux si j'avais reçu le Ballon d'Or. D'ailleurs, j'avoue honnêtement que ce que je j'ai toujours rêvé de gagner, c'était la Ligue des Champions, pas le Ballon d'Or, donc de toute façon, j'ai réalisé le plus important", a-t-il complété. En 2010, Wesley Sneijder avait remporté sa seule Ligue des Champions avec l’Inter Milan et été l’un des grands artisans du triplé des Intéristes avec les succès en Serie A et en Coupe d’Italie. Un accomplissement qui aurait dû suffire à convaincre les jurés du Ballon d’Or, en plus de son statut de finaliste de la Coupe du monde. Malgré tout ce qu’il avait accompli, il avait été éjecté du podium devancé par Lionel Messi, dont la production statistique avait été une fois de plus plébiscitée, mais aussi par Andres Iniesta et Xavi, champions d’Espagne avec le FC Barcelone et lauréats de la Coupe du monde, le premier ayant inscrit le but du titre en prolongation.
Un podium monopolisé par les joueurs blaugranas, consacrant la formidable domination catalane d’alors, où l’élégant meneur de jeu néerlandais aurait néanmoins mérité de figurer.