Pour Rudy Gobert, les Wolves manquent d'expérience ensemble
Les Wolves sont menés 3-0 face à des Nuggets qui peuvent s'appuyer sur un noyau dur qui évolue ensemble depuis plus longtemps.
En s'inclinant à domicile dans le Game 3 face aux Nuggets, les Wolves ont quasiment dit adieu à la qualification. Ils sont menés 3-0 et aucune équipe, dans l'histoire de la NBA, n'a remonté un tel déficit. Pourtant, Minnesota n'était pas loin dans cette troisième manche. Mais en fin de rencontre, les Wolves ont commis trop d'erreurs, notamment des ballons perdus, face à une formation de Denver qui a su dérouler son basket.
« On doit faire attention aux détails », souligne Rudy Gobert. « C’est la maturité ça, qui vient avec le temps. Il faut construire les bonnes habitudes. Je ne veux pas me plaindre, mais ça commence dès le début de saison. Cette année, on a eu beaucoup de blessures et beaucoup de choses n’ont pas été dans notre sens. J’ai joué avec l’équipe de France, donc je suis arrivé quelques jours avant le training camp. Je ne cherche pas d’excuse, mais ça ne vient pas du jour au lendemain. C’est ça la différence, et pas le talent, entre nous et Denver. »
La franchise du Colorado s'appuie sur Nikola Jokic, Jamal Murray et Michael Porter Jr. depuis plusieurs saisons. Du côté de Minnesota, Rudy Gobert est arrivé l'été dernier, Karl-Anthony Towns a été longuement blessé et Mike Conley a débarqué en cours de saison.
« L’équipe a souvent changé et il a fallu s’adapter. La transition est permanente pour nous », concède l'ancien meneur de jeu du Jazz. « J’ai évolué dans des équipes qui avaient quatre ou cinq saisons ensemble dans les jambes et on sait quelle action on va jouer. On a répété pendant toute la saison, pendant les 82 matches, les joueurs savent parfaitement ce qu’ils doivent faire. On apprend encore à faire ça, nous. »
Attention tout de même prévient Gobert. Une année d'expérience en plus sera précieuse mais ne suffira pas pour autant. Les Wolves ont encore beaucoup à faire et à prouver. « C’est aussi notre état d’esprit qui compte », ajoute le pivot français. « On ne peut pas seulement parler d’alchimie. Il faut faire les choses nécessaires, sur les parquets mais aussi en-dehors. C’est à nous d’apprendre, de grandir, de prendre de la maturité et de gagner. Gagner avant tout. »