Michael Beasley veut parler de la santé mentale des joueurs NBA
L'ancien joueur est ravi de voir des Kevin Love et DeMar DeRozan mettre en lumière la question de la santé mentale en NBA.
Michael Beasley a connu une carrière difficile, pas vraiment à la hauteur des attentes lors de sa venue en NBA. Il fut le deuxième choix de la Draft 2008, derrière Derrick Rose, mais malgré son talent, il n'a jamais réussi à s'imposer totalement, encore moins à dominer. Comme d'autres joueurs, il a été touché par des soucis mentaux et veut mettre l'accent sur ce sujet.
« La santé mentale ne commence pas quand les choses ne vont pas bien, ce n’est pas quelque chose de négatif. On peut travailler sur soi dès le début. Je veux partager mon histoire pour que les joueurs qui viennent après moi n’aient pas à affronter ça si tardivement. Si j’avais pris conscience de ça dès le premier jour, ça aurait été différent. Je veux être vulnérable pour le prochain joueur. »
Pour Beasley, il faut aborder cette question mentale comme on aborde les aspects techniques ou physiques du basket.
« Les joueurs de basket sont connus pour être puissants, rapides. Ils soulèvent des poids, prennent des millions de shoots, mais rien n’est mis en place pour l’esprit. C’est aussi important que le tir ou la musculation. Rien n’était prévu au niveau universitaire pour ça alors que la santé mentale, surtout dans la communauté noire, c’est un tabou. On nous apprend à être fort. Même chose en NBA. Je mettais tout dans le sac de la colère, et il n’y avait personne à qui en parler. Jusqu’à récemment, il fallait cacher ses sentiments ou faire avec. »
Il salue donc le travail effectué par Kevin Love et DeMar DeRozan. Ces dernières années, les deux joueurs ont pris la parole pour raconter les problèmes qu'ils affrontent régulièrement et cela a tout changé.
« Ils ont aidé beaucoup, c’est sûr à 100%. Ce sont deux All-Stars, qui ont atteint des sommets que personne ne peut imaginer. Voir des joueurs aussi bons, aussi forts, dire ça, dire que ce ça ne va pas, cela envoie un message puissant. Ils voulaient montrer au reste du monde, pas seulement aux joueurs, que c’était bien de le dire, de pleurer, d’être vulnérable. »