« Le monde du basket et tous ceux qui ont croisé sa route ont perdu un grand sportif. Il a surmonté des obstacles incroyables et s’est réinventé. C’était un joueur, un homme et un père exceptionnel — le plus grand à n’avoir jamais été intronisé au Hall of Fame. »

C'est ainsi que John Zelbst, son ami et avocat, a annoncé le décès de Micheal Ray Richardson, à l’âge de 70 ans, des suites d’un cancer de la prostate.  Sorti de l’Université du Montana avant d’être sélectionné en 4e position de la Draft 1978 par les New York Knicks, “Sugar” a brillé durant huit saisons en NBA avec les Knicks, les Warriors et les Nets. 

Banni en NBA, il revit en France

Meneur de grande taille, complet et très bon défenseur, Richardson a dominé pendant trois ans le classement  des meilleurs intercepteurs et il était l'équivalent de Magic Johnson pour la côte Est, aussi spectaculaire qu'efficace balle en main au point d'être quatre fois All-Star ! Mais la carrière de Richardson a déraillé. En 1986, il est banni à vie de la NBA pour violation répétée de la politique anti-dopage, après plusieurs problèmes liés à la cocaïne. 

On le retrouve alors en Europe, en Italie, puis en France où il va faire les beaux jours d'Antibes. Sous la coupe de Jacques Monclar, c'est lui qui arrache le titre de championnat de France en 1995 sur un shoot à la dernière seconde ! Il reste, encore aujourd'hui, l'un des plus grands joueurs passés par la Pro A, devenue la Betclic Elite.

A son retour aux Etats-Unis, il s'était installé dans l'Oklahoma avec sa femme, et il avait publié en 2024 son autobiographie Banned: How I Squandered an All-Star NBA Career Before Finding My Redemption (Banni : comment j’ai gâché une carrière All-Star en NBA avant de trouver ma rédemption).