Philippe Lucas menace de quitter Montpellier
En poste à Montpellier depuis 2016, Philippe Lucas se dit prêt à quitter l’Hérault en raison des conditions d’entraînement de ses nageurs et du manque de moyens dont il dispose.
S’il a comparé ses nageurs à « des cadavres » au moment de la reprise de l’entraînement après le confinement, c’est à des problèmes matériels plus qu’humains que Philippe Lucas est confronté à Montpellier, la ville où il a posé ses valises depuis quatre ans pour y entraîner son groupe de nageurs. Dans une interview à Midi Libre, l’ancien coach emblématique de Laure Manaudou n’a pas caché sa colère, et menace de partir. « J’ai demandé que la vidange de la piscine soit faite pendant le confinement. Au lieu de ça, ils ont vidé le bassin deux mois après, au moment où on allait reprendre. Je n'ai pas apprécié. C'est terminé. [...] Cette histoire ne passera pas. Jamais. Vous savez, quand un truc ne m'a pas plu... Quand il n'y a pas de respect... [...] Quand tu dois reprendre et que tu n'as pas d'eau dans le bassin, c'est honteux. Montpellier une ville sportive ? Pfou ! (…) Je demande une ligne d'eau l'année dernière, je ne l'ai pas. Je commande des appareils de musculation il y a trois ans, je les attends encore. C'est comme la piscine. Moi, je n'étais pas venu ici pour aller à la Mosson. On devait avoir un bassin de 50 m. J'attends encore. Ils ont oublié d'appeler la pelleteuse. [...] A-t-on la certitude que ça va passer financièrement d'avoir des lignes d'eau, qu'on peut faire une année olympique sereinement, se préparer, avoir un kiné une fois par semaine ? Je m'interroge. »
Une rencontre à venir avec le nouveau maire
Le président du club de Montpellier, Philippe Jamet, a réagi, toujours dans les colonnes de Midi Libre. Il assure qu’il faut rencontrer le nouveau maire de la ville, Michaël Delafosse, avant de prendre une décision radicale. « Ce serait dommage que tout s'effondre à un an des Jeux, poursuit-il. Après tous les efforts que nous avons consentis les uns et les autres. Nous étions en difficulté financière avant même la crise du Covid-19. Nous voulons la traverser et la surmonter avec Philippe. Il dispose d'un CDI chez nous. Mais parfois, le contrat moral est plus important pour Philippe. » Et il pourrait bien être rompu rapidement…