Ferrari : L'échec de Vettel imputable à l'écurie selon Jean Todt
N'ayant pas prolongé son contrat, Sebastian Vettel va quitter Ferrari sans remporter le titre mondial. Pour Jean Todt, c'est un manque d'unité au sein de l'écurie italienne qui a pu poser problème
C’est sur un constat d’échec que Sebastian Vettel et Ferrari vont se séparer à l’issue de la saison 2020. Arrivé à Maranello en 2015, l’Allemand avait pour objectif de répéter ce que Michael Schumacher a fait dans les années 1990, relancer une Scuderia Ferrari aux abois. Mais, après cinq saisons et autant d’échecs, le natif d’Heppenheim a décidé d’arrêter les frais au terme de son contrat. Interrogé sur le sujet par Sky Sports, le président de la FIA et ancien patron de l’écurie italienne Jean Todt a tenté d’analyser ce qui a pu manquer à Sebastian Vettel. « Les résultats, qu’ils soient bons ou mauvais, vous pouvez toujours leur trouver une explication. Avec Michael Schumacher et toute l’équipe chez Ferrari, nous avons connu tellement de succès car nous avions une équipe très unie, très forte, qui se soutenait les uns les autres, surtout dans les moments les plus difficiles, assure celui qui a permis à Michael Schumacher de remporter six titres mondiaux. Etre ensemble, c’est plus facile quand tout se passe bien mais c’est dans une mer déchaînée qu’on voit un bon marin. Dans une telle situation, nous étions tous dans le même bateau et je pense que c’est ce qui a pu faire la différence. »
Pour Todt, le titre mondial est issu d’« une combinaison de facteurs »
Libre de tout contrat pour la saison 2021, l’avenir de Sebastian Vettel est incertain face au manque de baquets disponible. Mais Jean Todt ne veut pas croire à une fin de carrière aussi abrupte pour le quadruple champion du monde. « Sebastian Vettel est un des plus grands talents dans le sport automobile. Une annonce a été faite, il ne va pas collaborer avec son équipe actuelle au-delà de la saison 2020 mais il y a encore beaucoup d’opportunités à saisir pour lui, assure le président de la FIA. On ne peut lui souhaiter que le meilleur et j’ai l’impression que l’équipe qui va l’accueillir sera très chanceuse. Il est évident que c’est un des pilotes qui, avec une monoplace performante, peut remporter des championnats. » Jean Todt s’est alors laissé aller à une critique à mots couverts de la Scuderia Ferrari des années 2010, qui a échoué dans sa quête du titre depuis 2007 et le sacre de Kimi Räikkönen. « En 1996, quand Michael Schumacher est arrivé, il n’est parvenu à remporter que trois courses et cela n’était pas dû à une absence de motivation, il n’avait tout simplement pas la voiture qui pouvait lui permettre de se battre pour le titre. Petit à petit, nous avons construit la voiture et l’équipe qui a rendu cela possible, donc c’est une combinaison de facteurs, résume l’ancien patron de Ferrari. Regardez Lewis Hamilton, s’il n’était pas capable de piloter une voiture capable de gagner, il ne pourrait pas être champion du monde. On l’a vu avec Fernando Alonso, on l’a vu avec Sebastian Vettel, ce n’est que de la logique. » Est-ce que cela pourrait convaincre l’Allemand de rallier Mercedes aux côtés de Lewis Hamilton, seul le temps le dira.