Dopage en Russie : Grigory Rodchenkov se lâche
Réfugié aux États-Unis depuis 2015, l’ex-directeur du laboratoire antidopage de Moscou Grigory Rodchenkov publie son autobiographie dans laquelle il fait quelques révélations.
Le monde l’a découvert dans le documentaire oscarisé « Icare » de Bryan Fogel qui mettait en lumière le système étatique de dopage en Russie. Grigory Rodchenkov, ancien directeur du laboratoire antidopage de Moscou, qui a dû fuir la Russie et qui vit désormais aux États-Unis, où il bénéficie du programme de protection des témoins, vient de sortir son autobiographie ce mercredi. Dans son ouvrage intitulé The Rodchenkov Affair : How I Brought Down Putin’s Secret Doping Empire ( L’affaire Rodchenkov : Comment j’ai fait tomber l’empire du dopage secret de Poutine ), Rodchenkov n’hésite pas à faire de nouvelles révélations sur la pratique du dopage en Russie.
Aucune réunion avec Vladimir Poutine
« Lorsque j’ai été nommé directeur du laboratoire antidopage de Moscou en 2005, mon boulot était d’assurer que les athlètes russes participant à des compétitions internationales ne soient jamais pris. Nous n’avions aucune limite. Les échantillons d’urines imprégnés de produits dopants sortaient négatifs de mon laboratoire. Durant mes dix ans comme directeur à couvrir cinq JO d’hiver et d’été, aucun athlète n’a été testé positif en compétition », écrit-il dans son livre. Si l’ancien médecin assure ne jamais avoir eu de réunion avec Vladimir Poutine concernant les Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi de 2014, ce dernier aurait rencontré plusieurs fois Vitaly Mutko, alors ministre des Sports et proche de Poutine.