Cofidis / Vasseur : « On pourrait assister à un Tour de France complètement fou »
Invité de l'émission « Les Grandes Gueules du Sport » sur RMC, Cédric Vasseur, le manager de la formation Cofidis, est revenu sur la drôle de tournure qu'est en train de prendre la saison 2020 d
Le cyclisme, comme tous les autres sports, n'est pas épargné par la pandémie de coronavirus qui progresse dans le monde. De nombreuses courses ont d'ores et déjà été annulées, voire reportées. Ce dimanche, dans l'émission « Les Grandes Gueules du Sport » sur RMC, Cédric Vasseur, manager général de la formation Cofidis, est tout d'abord revenu notamment sur la situation en Italie, pays en quarantaine. Certains de ses coureurs sont justement originaires de là-bas : « Nous avons quelques Italiens. La situation en Italie est particulière. Si on n'est pas licencié, si ce n'est pas votre métier, vous n'avez pas le droit (de sortir). Donc chacun de nos coureurs en Italie a sa licence dans sa poche. Ils se sont déjà fait arrêter à plusieurs reprises par les forces de l'ordre. Le fait de montrer la licence, ça leur permet de s'entraîner. D'ailleurs, il y a très peu de monde sur la route et selon certains, c'est plus agréable de s'entraîner. Mais ce n'est pas une situation forcément joyeuse, réjouissante, parce que tous les coureurs qui viennent de terminer Paris-Nice hier (samedi), j'en discutais notamment avec Nicolas Edet, qui a remporté le maillot de meilleur grimpeur, eh bien ils ne savent pas ce qui va arriver. Est-ce que l'on va avoir 15 jours ? Trois semaines ? Deux mois ? Trois mois ? Cinq mois sans compétition ? Et ça, c'est assez perturbant. »
« Si le Tour de France se déroule, on risque d'avoir des résultats sportifs assez surprenants »
Si l'incertitude règne donc autour d'une saison cycliste déjà bien tronquée, il n'empêche que cela pourrait bel et bien avoir des conséquences, jusqu'au Tour de France, s'il est bien maintenu : « Il y a une vraie logique dans une saison cycliste, c'est-à-dire qu'on a d'abord les courses d'une journée, on a des courses d'une semaine, qui préparent les organismes à aller affronter trois semaines de compétition. Trois semaines de compétition, c'est un truc de malade. Si on n'est pas sportif de très haut niveau, on ne peut pas le faire. Je crois que si le Tour de France se déroule, ce qu'on espère encore aujourd'hui, on risque d'avoir des résultats sportifs assez surprenants, parce que la logique de ces 30-40 dernières années, où on a vraiment programmé l'entraînement par des stages en altitude, par des points de passage obligés : le Critérium du Dauphiné, le Tour de Suisse etc etc..., eh bien, risque d'avoir des conséquences un petit peu inconnues. Et on pourrait assister à un Tour de France complètement fou. Ça veut dire que la logique qui, en général, permet de faire des pronostics au départ du Tour de France pourrait être complètement mise à mal et on pourrait avoir un résultat sportif complètement à l'image de cette année 2020, c'est-à-dire complètement fou. »