Ligue Europa : Pourquoi Nice va mal ?
Avant de disputer son 16e de finale retour face au Lokomotiv Moscou, Nice est au plus bas. Entre les nombreux blessés et un effectif inexpérimenté, les Aiglons peinent à se relancer.
Des blessés en cascade
Nice n’y arrive plus. Eliminé des deux Coupes nationales en janvier, le GYM commence à décrocher en championnat. Après avoir pourtant enchaîné de bons résultats en janvier, la machine s’est grippée dans le froid lorrain. C’est lors d’un déplacement perdu à Metz (2-1) fin janvier que les Aiglons ont entamé leur chute. Les hommes de Lucien Favre restent sur quatre défaites et un nul lors des cinq derniers matchs toutes compétitions confondues. Principale raison de ce spleen : les blessés. Car s’il y a bien un département qui ne chôme pas dans le club azuréen, c’est bien l’infirmerie.
Le secteur défensif est le plus impacté. Christophe Jallet, Arnaud Souquet et Maxime Le Marchand sont absents depuis de longues semaines. Marlon a récemment rejoint ses coéquipiers à l’infirmerie, tandis que Racine Coly est suspendu pour le déplacement à Moscou. Ajoutez à cela la récente rechute de Cyprien et la blessure de Saint-Maximin et vous obtenez une équipe bien amoindrie. Dans ces conditions, concocter une équipe aux automatismes rodés devient un vrai casse-tête pour Lucien Favre qui ne démérite pas.
Jeunesse talentueuse mais inexpérimentée
Les nombreux blessés n’expliquent pas tout. Dans le jeu, Nice pèche par inexpérience si bien offensivement que défensivement. En attaque, le GYM possède des jeunes joueurs talentueux à l’instar de Saint-Maximin ou encore Bassem Srarfi. L’espoir tunisien a notamment raté deux jolies occasions face à Metz et Toulouse, deux matchs perdus d’une courte tête. L’ancien Monégasque, lui, doit se montrer plus tueur. En défense aussi, l’inexpérience niçoise a coûté quelques points. On pense notamment au pénalty sévère concédé à Dijon où Sarr a eu le mauvais réflexe de poser sa main sur l’épaule de Yambéré sur corner. Face au Lokomotiv, c’est encore l’excellent Sarr qui relance le club russe en commettant un tacle coupable, et évitable, juste avant la pause synonyme de penalty. Un match durant lequel le jeune Racine Coly, expulsé, a aussi commis une faute bête en tant que dernier défenseur. Lors du dernier match face à Nantes (1-1), c’est cette fois-ci Patrick Burner, jeune espoir plein de talents au poste de latéral droit, qui commet l’irréparable dans la surface et permet à Nantes d’égaliser sur pénalty. Tant de faits de jeu qui auraient pu être évités, ou concrétisés, avec un peu plus de bouteille.
Un sérieux problème d’efficacité
« C’est un match qu’on devait plier à la mi-temps. En plus des 2 buts on a 3 ou 4 grosses occasions. » Lucien Favre a eu du mal à accepter la défaite de son équipe lors du match aller face au Lokomotiv Moscou (2-3). La raison est simple : son équipe a oublié d’être tueuse. Un manque de réalisme devant qui a remis la formation russe dans le droit chemin et l’a mené à la victoire. Le coach suisse doit notamment se repasser en boucle les deux belles occasions ratées d’Alassane Plea à la demi-heure de jeu alors que le score était de 2-0. Sur 15 frappes tentées, les Aiglons n’en ont cadrées que… 5 ! Un vrai problème de réalisme qui plombe Nice et qui empêche clairement le GYM d’avancer. Les fans azuréens attendent désormais le retour du soleil. Dans le froid moscovite, la tâche s’annonce pourtant ardue…